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 d’ADHEOS

 La maire de Montpellier, Hélène Mandroux, a offert à un couple gay franco-portugais une cérémonie symbolique très médiatisée, en forme d’invitation à l’action politique pour l’égalité.
 
 Hélène Mandroux, maire PS de Montpellier, a célébré samedi en fin de matinée, dans la salle des mariages du domaine de Grammont, le mariage symbolique d’un couple homosexuel franco-portugais.
 
 Les deux mariés, Tito Livio Santos Mota, enseignant de portugais, 51 ans, et Florent Robin, 49 ans, président de la radio associative montpelliéraine Divergence FM, vivent ensemble depuis 25 ans.
 
«Parce que je respecte les lois de mon pays, je n’inscrirai pas cette union sur le registre officiel des mariages», a précisé d’emblée Hélène Mandroux.
 
Changer la loi
«Pas encore», a plaisanté Florent Robin. A la sortie de la salle des mariages, les élus de la majorité municipale ceints de leur écharpe tricolore ont formé une haie d’honneur pour célébrer «les mariés», devant une foule de
journalistes.
 
Hélène Mandroux a déclaré vouloir un changement de la loi française. Elle avait déjà lancé en novembre 2009 «l’appel de Montpellier» en faveur de l’ouverture du mariage aux personnes de même sexe.
 
«Aujourd’hui, dans neuf pays en Europe, la loi autorise le mariage homosexuel. La France n’a pas encore mis ce sujet à l’ordre du jour du Parlement. Il faut rattraper le retard. Cette discrimination n’est pas acceptable. Les politiques doivent suivre la société et ne pas rester figés», a-t-elle dit.
 
Le PS engagé
Elle a annoncé que «le Parti socialiste prendra ses responsabilités et tiendra ses engagements durant la campagne présidentielle de 2012 sur cette question».
 
«Ce mariage est militant, a déclaré Florent Robin. Aujourd’hui, nous sommes heureux et fiers, mais la lutte continue», a-t-il dit, affirmant: «la société est prête, c’est les hommes politiques qui sont encore frileux».
 

«Le pacs n’est pas suffisant», a ajouté Tito Livio Santos Mota. «Je suis contre les demi-droits. Les différences face à la loi entraînent des propos racistes et discriminatoires. La loi doit être la même pour tout le monde et j’espère qu’elle changera».

 
Pas de baiser
Les «jeunes mariés», comme les a appelés Hélène Mandroux, ne se sont volontairement pas embrassés après la proclamation factice, préférant une accolade appuyée.
 
«Le baiser de fin, on le fera quand la cérémonie ne sera plus symbolique», a conclu en souriant Florent Robin.