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 d’ADHEOS

La Gay pride dégénère au Monténégro, 18 policiers blessés. HOMOPHOBIE – Les policiers qui protégeaient dimanche la première Gay pride à se tenir dans la capitale du Monténégro ont eu maille à partir avec des manifestants hostiles. Dix-huit d’entre eux ont été blessés, dont un grièvement.
 
Ce n’est malheureusement pas une surprise. La première Gay Pride organisée dimanche à Podgorica, capitale du Monténégro, s’est terminée par des heurts entre la police et plusieurs centaines de personnes hostiles au cortège. Le défilé, entouré d’un important dispositif policier, s’est dans un premier temps déroulé sans incident. Les participants brandissaient des drapeaux aux couleurs de l’arc-en-ciel et des pancartes pour réclamer "les mêmes droits pour tous".
 
Mais les adversaires de la Gay pride se sont ensuite mis à jeter des pierres et des pétards en direction des forces de l’ordre qui les empêchaient d’approcher les participants à la marche. Dix-huit policiers ont été blessés, dont un grièvement. La police a riposté par des tirs de gaz lacrymogène et a chargé les manifestants hostiles à coups de matraque, interpellant plusieurs dizaines d’entre eux.
 
Soutien du gouvernement à la Gay pride
 
Le gouvernement monténégrin, qui a entamé les négociations d’adhésion à l’Union européenne en juin 2012, a soutenu l’événement, avec notamment la participation du ministre des Droits de l’Homme et des minorités, Suad Numanovic. Un soutien important, dans ce pays très conservateur. En juillet dernier, des heurts avaient déjà opposé la police à une centaine de personnes hostiles au déroulement de la première Gay pride du pays, organisée dans la ville côtière de Budva.
 
La communauté homosexuelle mène une vie très discrète au Monténégro, petit pays de 650.000 habitants, redoutant de faire l’objet d’agressions et ne faisant pas confiance aux autorités pour les protéger. "A partir d’aujourd’hui, la communauté LGBT (lesbiennes, gay, bisexuels et transsexuels) n’est plus invisible au Monténégro, mais nous allons poursuivre la lutte pour nos droits", a lancé l’un des organisateurs aux participants de la Gay pride. Le combat s’annonce rude : selon des sondages, 70% des Monténégrins considèrent toujours l’homosexualité comme une maladie.