manifestation à Alors…Chante!
Hier, sur le parvis d’Eurythmie et sous la pluie, une quarantaine de personnes représentant une dizaine d’associations regroupées au sein du collectif Midi-Pyrénées pour l’égalité des Droits contre les propos de Brigitte Barèges est venue sensibiliser le public qui allait assister au spectacle et dénoncer le récent comportement de la députée-maire de Montauban. Hervé Hirrigoyen, l’un des porte-parole e ce collectif, relevait notamment : « Nous avons décidé de nous fédérer. Nous n’irons plus à l’abattage comme avant. Nous disons que personne ne peut se permettre de parler d’un être humain comme d’un animal Brigitte Barèges est allée bien trop loin, elle a franchi des limites qui ne sont pas tolérables. »
Après un instant de réflexion, il poursuivait ainsi son analyse : « Il y a des gens qui se font insulter tous les jours, il y a en a d’autres qui se font tabasser, des lesbiennes qui se font violer Nous sommes dans une drôle de démocratie et Brigitte Barèges a prononcé des mots qui vont à l’encontre même des principes de notre République, à savoir : Liberté, Égalité et Fraternité Elle a fait fi de l’histoire des gays et des lesbiennes et de tous ce que nous avons connu par le passé. On attend encore ses excuses. »
Suspension réclamée
Dans leur mouvement de protestation, les responsables du collectif Midi-Pyrénées s’associent à la demande qui a été faite à Paris et qui réclame à Bernard Accoyer, le président de l’Assemblée nationale de suspendre Brigitte Barèges de son poste de député (émoluments compris) jusqu’à ce qu’elle ait reconnu la dangerosité de ses propos.
« Maintenant, on dit stop à toutes ces pratiques discriminatoires. On veut un véritable respect de la démocratie, nous réclamons plus que jamais l’égalité des droits ». Un e revendication qui a été largement comprise par le public montalbanais qui a applaudi à la démarche. Claude Mouchard, au nom de l’opposition municipale, avait apporté son soutien aux manifestants. « Bas les masques, Brigitte Barèges a dépassé les bornes, lâchait-il quelques minutes avant la manif, je ne crois pas que ce dérapage verbal soit réellement une marque d’humour. ça suffit d e montrer du doigt telle ou telle partie de la population, c’est inadmissible. » Avant de déployer le plus grand drapeau européen symbolisant leur cause, Hervé Hirrigoyen concluait : « Aujourd’hui, ce n’est qu’une étape, on reviendra voir Brigiette Barèges sous peu ».
