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 d’ADHEOS

Lors de la séance de questions au gouvernement, les députés UMP ont provoqué une mini-émeute, en interpelant le gouvernement par les appels au «Référendum!» sur le mariage pour tous.
 
Alors que le débat en séance plénière sur le mariage n’a pas encore démarré, l’Assemblée nationale est déjà en ébullition. Cet après-midi, lors des questions au gouvernement, les députés UMP ont manqué de provoqué une interruption de séance, en criant notamment «Référendum!, Référendum!».
 
Le député UMP Henri Guaino, qui avait déjà claqué la porte d’une réunion de commission des Affaires sociales la veille (lire article), a ouvert le feu contre un projet de loi qui va «violer» des «consciences», a-t-il lancé, et il s’est dit favorable à un référendum, s’attirant des applaudissements debout dans les rangs de la droite et des huées de la gauche, avant la réponse de la ministre de la Justice Christiane Taubira.
 
«Comportement infantile»
«Je ne vous ferai pas l’injure de vous rappeler l’article 11 de la Constitution concernant le référendum», lui a notamment rétorqué la garde des Sceaux. Cet article limite les recours au référendum aux questions «sociales», et non sociétales.
 
Face au tumulte, le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone a menacé de suspendre la séance. «On ne peut pas continuer comme ça!», a-t-il lancé, passant la parole au chef de file des députés PS Bruno Le Roux. Celui-ci a critiqué «un comportement infantile» des députés UMP, leur reprochant de n’«être pas capables d’assumer leurs responsabilités».
 
«Tous les moyens» pour la «bataille»
Par ailleurs, alors que débute aujourd’hui l’analyse des amendements à la Commission des Lois de l’Assemblée, le président de groupe UMP, Christian Jacob, a affirmé que les députés de son groupe mèneront «par tous les moyens à leur disposition» la «bataille» contre le projet de loi. «Il n’est pas question de laisser passer ce texte qui, au-delà du mariage, engage l’adoption, réforme la filiation, induit la PMA», a-t-il déclaré en conférence de presse.
 
Interrogé sur le départ fracassant des députés UMP de la commission des Affaires sociales lundi soir, M. Jacob a répondu: «Il y a eu un incident de séance hier soir en commission des Affaires sociales. Mais nous n’allons pas pratiquer la politique de la chaise vide. On va redéposer nos amendements, notamment celui sur l’alliance civile, et continuer le débat parlementaire. Si notre amendement n’est pas retenu, on déposera tous nos amendements de suppression et on bataillera sur leur défense.» Il a enfin jugé que «le gouvernement prend les Français pour des imbéciles en retirant la PMA du texte mariage pour la remettre dans un autre texte famille qui sera présenté dans trois semaines ou un mois.»