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 d’ADHEOS

 Le Premier ministre juge «grossier» l’appel de députés UMP à la démission de la ministre Roselyne Bachelot pour sa prise de position en faveur du mariage homosexuel.
 
«La Droite populaire a été plus qu’excessive en demandant la démission de Roselyne Bachelot après sa prise de position» pour le mariage des homos, a déclaré le Premier ministre dans un entretien à Nice-Matin paru aujourd’hui. «C’est grossier. Sur des sujets comme ça, on ne peut pas exiger que les gens renoncent à leurs convictions. C’est presque totalitaire de demander ça», a-t-il ajouté.

 
 
Plusieurs députés UMP et membres du collectif de la Droite populaire – aussi connu sous le nom de Collectif parlementaire pour la liberté d’expression – ont réclamé la démission de la ministre des Solidarités, qui est une proche de M. Fillon, après que celle-ci eut réaffirmé être favorable au mariage homosexuel.
 
Fillon opposé au mariage
Selon eux, Mme Bachelot «doit démissionner de ses fonctions suite à sa déclaration soutenant une proposition de loi du Parti socialiste visant à autoriser le mariage homosexuel alors que celle-ci a été rejetée la veille par la majorité parlementaire». La ministre avait estimé à propos du mariage homosexuel que «de toute façon, cela se fera(it)». C’est une «question de mois, d’années», avait-elle dit (lire article).
 
Dans son entretien à Nice-Matin, François Fillon a pour sa part exprimé son opposition à ce sujet. Cela relève de «convictions personnelles et elles sont toutes respectables. Personnellement, je suis opposé au mariage homosexuel», a souligné M. Fillon. Il s’est néanmoins dit «favorable à une amélioration du pacs», ajoutant citer «souvent en exemple ce que fait Christian Estrosi à Nice avec la célébration du pacs en mairie. C’est d’ailleurs une disposition qu’avait prévue le président Sarkozy dans son programme en 2007», a-t-il noté.
 
Relations dégradées
La prise de position sévère du Premier ministre à l’égard des députés de la Droite populaire à l’origine de la démarche à l’encontre de Mme Bachelot intervient alors que les relations se sont dégradées entre François Fillon et une partie du groupe UMP.
 
Si le chef du gouvernement a en grande partie dû sa reconduction à Matignon en novembre dernier au soutien unanime des parlementaires de droite, certains -principalement au sein de l’aile droite du parti- lui ont reproché depuis ses prises de position sur le RSA, le débat sur la laïcité et la consigne de vote vis-à-vis du FN.