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 d’ADHEOS

L’Uruguay va-t-il doubler la France en dernière minute? Après le vote favorable au Sénat de ce pays, l’Assemblée pourrait le confirmer dès la semaine prochaine.
Après les députés, les sénateurs uruguayens ont approuvé hier le mariage entre personnes du même sexe, mais le texte devra repasser devant l’Assemblée nationale, ayant été légèrement amendé.
 
Le projet de loi a été approuvé par 23 voix sur 31, à l’issue de sept heures de débats, avec l’appui de tous les sénateurs de la coalition de gauche au pouvoir du Frente amplio (Front large) et d’une partie des élus des partis d’opposition du Parti Nacional et Partido Colorado. Le texte avait déjà été largement adopté en décembre par les députés mais devra être revoté, en raison de modifications apportées par les sénateurs, si possible la semaine prochaine.
 
Fin de l’invisibilité
La future loi stipule que «le mariage civil est l’union permanente, conformément à la loi, de deux personnes de sexe différents ou identiques» et modifie le Code civil pour harmoniser les mariages homosexuels et hétérosexuels. Des modifications sont également prévues concernant notamment l’adoption, la filiation ou la succession. «Nous parlons de liberté, que personne n’impose sa morale à l’autre», a déclaré au début de la session le sénateur rapporteur du projet, Rafael Michelini.
 
«En Uruguay, l’homosexualité n’a jamais été un délit mais elle n’était pas non plus acceptée socialement», a rappelé de son côté le sénateur de l’opposition Ope Pasquet (colorado). «Alors que prend fin l’invisibilité des homosexuels, apparait la nécessité que leurs relations de couple soient régies pas le droit», a-t-il ajouté, en défendant le texte.
 
«Historique»
«C’est historique pour le pays (…) Cela garantit une série de droits fondamentaux, même si on n’en termine pas pour autant avec l’homophobie et la discrimination», a témoigné pour l’AFP Omar Salsamendi, présent dans le public, qui s’est marié en novembre avec son compagnon à Buenos Aires.
 
Le petit pays sud-américain a pris une position progressiste envers les droits des homosexuels au cours des six dernières années, approuvant les unions civiles, les adoptions par des couples gays et lesbiens, les changements de sexe dès l’âge de 18 ans et la présence des homosexuels au sein des forces armées.