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 d’ADHEOS

Nikolaï Alekseev a saisi Strasbourg contre la loi de Saint-Pétersbourg qui interdit tout discours sur l’homosexualité en public.
 
Le fondateur de l’ONG GayRussia a annoncé mercredi avoir déposé un recours auprès de la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg pour dénoncer une loi à Saint-Pétersbourg sur la «propagande homosexuelle» jugée «homophobe» par des défenseurs des libertés.
 
Viol de la Convention des droits de l’homme
Nikolaï Alekseev a déjà été condamné en mai par un tribunal de Saint-Pétersbourg à une amende de 5.000 roubles (128 euros) pour avoir enfreint cette nouvelle loi qui punit les auteurs de tout «acte public» faisant la promotion tant de l’homosexualité auprès des mineurs que de la pédophilie.
 
Dans son recours à la Cour de Strasbourg, M. Alexeev demande que la Russie soit reconnue coupable d’avoir violé à travers ce texte deux articles de la Convention européenne des droits de l’homme. Il estime avoir été victime de discrimination et de violation de la liberté d’expression et sollicite 50.000 euros de dommages-intérêts, précise GayRussia dans un communiqué.
 
«Il ne faut pas mentir aux enfants»
Nikolaï Alexeev avait été interpellé par la police début avril pour avoir manifesté devant la Maison de la culture pour les jeunes à Saint-Pétersbourg, brandissant avec d’autres militants des pancartes telles que «Les homosexuels, eux aussi, sont nés sur Terre (lire article). Il ne faut pas mentir aux enfants», afin de protester contre la nouvelle loi entrée en vigueur en mars.
 
Les militants LGBT sont très mal vus en Russie. L’homosexualité y était considérée comme un crime jusqu’en 1993, et comme une maladie mentale jusqu’en 1999, bien après la chute du régime soviétique en 1991. Les tentatives d’organisation de gay prides, depuis 2006, sont systématiquement interdites par les autorités et les rassemblements sont dispersés sans ménagement par la police.