Bien que l’avancée en matière des cours sur la sexualité à l’école a changé, le manque d’informations sur l’homosexualité reste cependant un réel problème pour l’intégration de ces personnes possédant une orientation différente et parfois, souvent mal comprise.
L’école pour certains peut vite devenir un cauchemar, selon les régions et les mentalités. Bien souvent, tout ceci reste sous silence, et quand cela éclate au grand jour, il est parfois question d’actes malveillants qui, comme par magie, surprennent les citoyens. Indignation, incompréhension; mais pour moi, surtout de l’hypocrisie dans certains cas, quand on sait que le fondement même de l’éducation à l’école ou même parfois, à la maison, est encore basé sur des principes vieux comme le monde.
Après une petite étude dans ce domaine, je dois dire que c’est plutôt assez grave dans l’ensemble. Outre les petits « bobos », survient parfois une fin qui n’est pas acceptable. Lasse des comportements puérils de leurs camarades, fatigué de ne pas se comprendre lui-même, épuisé par les regards, actes et propos malveillants, l’individu passe par le simple échec scolaire à des problèmes sociaux plus graves, pouvant même aller jusqu’au suicide. Même si ce dernier phénomène reste cependant assez peu répandu, il serait bon de proposer des solutions.
À ce qui a pu être analysé, en ressort souvent au minimum des insultes, de type « pédé », « tapette », « enculé », et je passe sur le panel d’imbécilités diverses et variés délivré au gays. Le collège semble être le plus complexe, suivi de près du lycée. Il semblerait toutefois qu’au lycée, l’ambiance peut — dans certaines régions — être plus « acceptable », plus « évoluée », un peu moins puérile, mais malheureusement, plus vicieuse ! Serait-ce de l’intelligence (s’il est possible de l’appeler ainsi), surtout dans le principe de précaution, sachant pertinemment que de tels actes seraient punis par la loi ? Fort possible, ainsi, au lycée, étant au courant de la législation sur l’homophobie, on se veut plus « cool », mais comme je le disais, parfois plus vicieux, plus « stratégique », dirons-nous…
Pour les lesbiennes, le constat, bien que similaire, diffère légèrement, avec une acceptation plus importante. Il semblerait que l’image résultante des lesbiennes soit plus tolérée, tout du moins, au lycée, car le collège reste malgré tout le pire endroit au monde (tout dépendra de la région). S’agit-il d’ une sorte de perversion naissante (ici, il est question du lycée) de la part des « hétéros mâles », voyant dans les lesbiennes de possibles phantasmes ? En tout état de cause, les « hétéros femelles » seraient tout de même plus agréables envers les lesbiennes, même s’il en résulte probablement et parfois, beaucoup d’hypocrisie, de malice ou d’intérêts d’adolescente. Quoi qu’il en soit, même si la tendance se veut plus « zen » pour les lesbiennes ados, ce n’est tout de même pas « le paradis » partout et pour tous, loin de là. Les propos diffèrent, de type « gouinasse », « gouine », « suceuse de moules », et j’en passe… Ne croyez tout de même pas que tous les hétéros mâles » se comportent bien, leurs propos varient, mais plus à vocation de frustration, pourrait-on dire, de type « tu veux pas mon ***, tu verrais la différence… », j’abandonne le reste… Un phrase plus ou moins différente, qui (ne soyez pas surpris), se retrouve souvent chez les hommes adultes d’ailleurs !
Outre le côté des simples insultes, il existe des situations bien plus alarmantes, comme les agressions, par exemple. Du simple tabassage aux actes encore plus graves, pouvant aller jusqu’à des blessures importantes et parfois jusqu’à la mort, l’homophobie est bel et bien à prendre en considération rapidement… Il suffit pour s’en convaincre, d’étudier l’actualité sur ce sujet. Bien entendu, cela arrive assez rarement — dirons les détracteurs —, mais outre le silence et le tabou, certaines victimes n’irons pas jusqu’à dévoiler « le pourquoi » d’une telle agression. Ils donneront comme explication, une simple agression classique, sans en dévoiler le fond homophobe, au risque de se voir congratulé de problèmes futurs plus graves encore. Parfois, peut-être même le simple principe de ne pas avoir l’envie (tout simplement) que les gens apprennent leur homosexualité (surtout si la caméra pointe sur eux !)
Les solutions ? Je ne suis, ni psychologue, ni professeur, ni… Toutefois, il me parait évident qu’une approche scolaire serait la bienvenue. Tout comme ils le font pour la sexualité classique, il suffirait, justement dans ces mêmes cours, d’expliquer que la sexualité ne s’arrête pas forcément à « l’hétéro mania ». Il suffirait aussi de mentionner les grandes personnalités du passé ayant eu des orientations différentes (eh oui !) Tout en n’oubliant pas de mentionner la diversité sexuelle existante dans la nature… Malheureusement, l’éducation scolaire (même si très influente malgré tout), n’est pas la seule en cause. L’éducation parentale aussi !
S’agirait-il d’un mauvais apprentissage de la tolérance à nos enfants ? Selon certains propos, sous prétexte d’être leurs parents, quelques individus imposeraient leurs convictions comme étant les uniques possibles. Ce phénomène semblerait universel et largement répandu sur toute la planète et ce, dans tous les domaines, comme la religion, la vie professionnelle, le sport… Pour ma part, ma petite vision m’impose de m’imaginer qu’ un enfant est un être vivant ayant le droit d’avoir ses propres opinions et convictions (dans la mesure du raisonnable, bien entendu), tout comme nous, avons les nôtres. Si ces personnes avaient la délicatesse de ne pas imposer leurs visions, convictions et opinions à leurs enfants, peut-être que la terre s’en porterait bien mieux, quand pensez-vous ? Malheureusement, que cela plaise ou non, les faits sont établis et il semblerait que nous soyons nombreux à pratiquer de manière catégorique ! Le pire, c’est que régulièrement, nos propos se retrouvent dans la bouche de nos enfants, nous sommes leurs « idoles ». À titre d’exemple, il peut s’agir notamment de propos en famille, entre relations diverses, à table ou lors d’un diner ; de type : « c’est un pédé ? » Forcément, cela a une répercussion, surtout si les paroles s’accompagnaient d’un rictus de dégout (ou d’étonnement) sur le visage ! Tout comme le racisme à « table », pendant le diner… une enfant écoute et ne comprend pas tout le temps, finissant par faire sa propre analyse, positive ou négative…
En conclusion, peu importe la cause, mais des efforts sont encore à faire dans le domaine de la tolérance et de l’acceptation des différences. 2012 est loin d’être très « futuriste » et encore moins, une année ayant fait preuve d’une évolution des mentalités. Je dirais qu’il existe du positif, il ne faut pas être pessimiste, mais malgré tout, on remarque que notre civilisation a encore bien besoin d’apprentissage. Civilisés nous sommes ? … Que vous soyez gay ou lesbienne, vous ne devriez pas avoir besoin de vous cacher, vous devriez pouvoir parler sans crainte, que ce soit à l’école ou devant vos parents ! Cette peur est tout bonnement intolérable, vous ne devriez pas avoir peur ! N’oubliez pas, la discrimination, quelle qu’elle soit, est punissable par la loi, du moins, dans certains pays. Alors, cessons d’imposer, apprenons la tolérance à nos enfants, et tentons d’être un peu moins hypocrites dans certaines situations.
- Source blog.tongay.com