NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

Depuis la semaine dernière, travestis et transsexuels n’ont plus le droit de conduire en Russie. Une loi discriminatoire qui contraste avec l’intérêt que les constructeurs automobiles portent à la population gay. 
 
oN sait que la Russie n’est pas précisément gay-friendly. Le pays vient de franchir un nouveau cap en enrichissant son arsenal juridique homophobe avec une loi, entrée en vigueur la semaine dernière qui interdit aux travestis et transsexuels de conduire une voiture.
 
Ce texte défend à toute personne présentant des « troubles mentaux et troubles du comportement » de prendre le volant. Parmi lesdits troubles mentaux et du comportement, figurent ceux liés à « l’identité de genre et aux préférences sexuelles ». On appréciera l’amalgame. D’autant que le législateur russe y ajoute les fétichistes, les pédophiles, les exhibitionnistes, les voyeurs et les sadomasochistes.
 
« Je ne comprends pas pourquoi les fétichistes, les kleptomanes et les transsexuels ne peuvent pas conduire une voiture » a, non sans un certain bon sens, réagi sur son blog Elena Masiouk, membre du Conseil des droits de l’Homme auprès du Kremlin. Citée par l’AFP, elle constate « une violation des droits des citoyens russes » alors que l’Association des avocats russes pour les droits de l’Homme dénonce dans un communiqué une loi qui trahit « l’invasion progressive par les autorités du domaine de la vie privée ».
 
Marketing visant ouvertement cette clientèle
 
Cette loi absurde contraste avec l’intérêt que portent – et depuis fort longtemps – les constructeurs automobiles aux questions d’orientation sexuelle. Conscients que la communauté LGTB pouvait se reconnaître à travers certains biens de consommation, plusieurs marques jouent la carte d’un marketing visant ouvertement cette clientèle.
 
Dès 2000, Renault avait ouvert avec le Scénic RX4 la Gay pride de Stockholm. En 2003, General Motors a constitué un groupe de travail comprenant des salariés gays dont les conclusions avaient notamment conduit à intensifier les actions publicitaires ciblées dans certains magazines au profit des marques Cadillac, Saturn et Saab.
 
Les clients aussi s’organisent. Aux Etats-Unis, gaywheels.com se veut le site « LGTB-friendly » de l’automobile. Il se fait l’écho du classement des constructeurs en matière de discrimination selon l’orientation sexuelle dans la gestion du personnel mais s’intéresse surtout aux nouveaux modèles. Les plus « gay », selon gaywheels.com ? La berline Hyundai Genesis mais aussi le break Subaru Outback à traction intégrale.