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 d’ADHEOS

 Faire se rencontrer des homos et des hétéros, autour de disciplines aussi variées que le football, le beach-volley ou le hip-hop… C’est l’esprit des Respect Gaymes, qui se tiennent ce samedi dans la capitale allemande.
 
 Berlin accueille samedi ses sixièmes «Respect Gaymes», un événement à la fois sportif, culturel et politique. Entre tournois de foot et battles de break-dance, une seule consigne: «montre du respect aux gays et aux lesbiennes».

 
 
En juin, Berlin se montre encore plus gay-friendly que d’habitude. Pour bien commencer le mois, le maire gay Klaus Wowereit sonne le début des festivités le 1er juin en hissant le rainbow flag en haut de l’Hôtel de ville. D’ailleurs, depuis 2008, l’ensemble des mairies berlinoises s’habillent en arc-en-ciel et ce au moins jusqu’au lendemain de la gay pride. La journée des Respect Gaymes est l’un des temps forts de ce mois.
 
Casser les préjugés
Samedi, Ingeborg Junge-Reyer, sénatrice social-démocrate de la ville, donne le coup d’envoi des animations qui se dérouleront toute la journée dans le stade du quartier branché de Prenzlauerberg. Au programme, soixante équipes qui s’affrontent dans des matches de foot ou encore de beach-volley. Les ados peuvent aussi participer à des ateliers de break-dance et de graffiti. Selon le président de l’association LGBT de Berlin-Brandenbourg, Jörg Steinert, «il s’agit de faire rencontrer des homos et des hétéros, des jeunes et des adultes pour casser les préjugés ».
 
Les équipes formées par les centres aérés, les associations sportives et les écoles ne sont pas à l’abri d’un dribble avec les politiciens locaux ou même avec les Sœurs berlinoises de la Perpétuelle Indulgence qui disputeront ensemble le «vip-game» arbitré par la sénatrice pour la Justice.
 
 Une équipe de football lors du tournoi de l’année dernière. Au centre, la ministre de la Famill, des Femmes et de la Jeunesse Kristina Schröder (photo Respect Gaymes)
 
 Des choix pas anodins
Le choix du foot et du hip-hop n’est pas anodin étant donné que ces deux disciplines sont extrêmement touchées par l’homophobie. En effet, selon Jörg Steinert, «à cause d’artistes comme le rapper allemand Bushido, beaucoup de jeunes pensent qu’il faut être homophobe pour devenir rapper». La situation n’est malheureusement pas plus rose dans le milieu du foot. D’ailleurs, le capitaine du FC Bayern a déclaré il y a deux semaines qu’il déconseillait aux footballers gays de faire leur coming-out . Un état d’esprit marqué par le pessimisme que les organisateurs des Respect Gaymes voudraient faire évoluer.
 
  • Regardez ces images de l’édition 2010 des Respect Gaymes ici
  • Source TETU