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 d’ADHEOS

L’ADN a révélé qu’un des plus célèbres moulages de victimes de l’éruption du Vésuve était celui de deux jeunes hommes, morts en s’étreignant il y a 1938 ans. Les archéologues n’excluent pas qu’il s’agisse d’un couple homosexuel.
 
L’étreinte de deux corps, révélée par un moulage en plâtre. Parmi les victimes de l’éruption du Vésuve de l’an 79, cette émouvante découverte archéologique avait fait sensation, en 1914. Les deux silhouettes retrouvées dans la Maison du cryptoportique avaient été surnommées «Les amants». Il était évident pour les autorités fascistes arrivées au pouvoir quelques années plus tard qu’il s’agissait d’une femme et d’un homme. Quant au découvreur des restes, l’archéologue Vittorio Spinazzola, il avait formé l’hypothèse qu’il s’agissait de deux femmes, probablement une mère et sa fille.
 
«Pompéi n’en finit pas de nous étonner»
 
Devenus un symbole d’amour tragique, ces restes humains ont été rarement montrés et étudiés. Cette semaine, toutefois, le directeur des fouilles de Pompéi, Massimo Osanna, a livré les résultats d’analyses génétiques effectuées à l’occasion d’une exposition à partir des restes organiques emprisonnés dans le moulage. «Pompéi n’en finit pas de nous étonner», a résumé Osanna, car «Les amants» sont en réalité deux hommes. Leur âge a été estimé à 18 pour l’un et 20 ans pour l’autre. L’ADN a exclu qu’ils soient de la même famille.
 
«On ne peut pas affirmer que les deux personnages étaient amants, mais compte tenu de leur position, on peut le supposer. Cependant, il est difficile de le savoir à coup sûr», explique Osanna. Plus de dix-neuf siècles plus tard, le secret de leur étreinte perdure. «La seule chose qui résiste au temps est l’amour», conclut le «Corriere del Mezzogiorno».