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 d’ADHEOS

Présentés ce mercredi à un juge d’instruction de Bobigny (Seine-Saint-Denis), deux jeunes hommes de 20 et 22 ans ont été mis en examen pour des violences en réunion. Le caractère homophobe a été retenu.
 
Deux suspects ont été interpellés, lundi, à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). Ces deux jeunes de 20 et 22 ans, originaires de la ville, sont soupçonnés d’avoir agressé violemment un couple homosexuel à son domicile, le 22 mars dernier. Présentés ce mercredi à un juge d’instruction de Bobigny, ils ont été mis en examen pour «violences en réunion en raison de l’orientation sexuelle, avec armes». Le caractère homophobe a donc été retenu. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire. Une information judiciaire a été ouverte.  
 
Ce soir-là, place des Fédérés à Noisy-le-Grand, dans le quartier du Palacio, une demi-douzaine de personnes avaient fomenté un véritable guet-apens pour piéger le couple. Ils avaient coupé l’électricité de l’immeuble dans le but de faire sortir les occupants de leur appartement. Ils étaient arrivés à leurs fins puisque l’un des deux hommes était effectivement sorti sur le palier où il avait été frappé. La victime était cependant parvenue à se réfugier dans son logement. 
 
La porte d’entrée cassée   
 
Plutôt que de rebrousser chemin, les agresseurs avaient alors cassé la porte d’entrée de l’appartement bien décidés à faire subir de nouvelles violences au couple. L’un d’eux, frappé au visage, avait dû être transporté à l’hôpital. Avant de quitter les lieux, les intrus avaient répandu du gaz lacrymogène. En arrivant dans le quartier, les policiers, appelés par les victimes, avaient été pris à partie par une dizaine de personnes qui avaient tiré des mortiers et divers projectiles. En définitive, il s’est avéré que ce petit groupe hostile n’avait rien à voir avec les agresseurs des deux homosexuels.  
 
Lors de leur garde à vue, les suspects ont nié farouchement l’expédition punitive chez le couple gay. Mais les deux victimes, âgées d’une trentaine d’années, ont reconnu formellement leurs assaillants. Ils ont également rapporté être l’objet d’insultes et de menaces régulières de la part de certains jeunes de la cité du Palacio.