On devrait bien assister à un duel Christian Vanneste contre l’UMP dans le Nord: le député se représente, contre le candidat du parti.
J’ai déposé ce (mercredi) matin ma candidature à la préfecture du Nord. Si je me présente, c’est parce que j’ai le plus de chances pour que la droite l’emporte.» C’est ainsi que Christian Vanneste a annoncé qu’il se représentait dans la 10e circonscription du Nord (Tourcoing), sous l’étiquette du Rassemblement pour la France (RPF) dont il a récemment pris la tête.
Le député, condamné à deux reprises pour homophobie puis blanchi en Cassation, a ajouté avoir déposé sa candidature en raison «du dysfonctionnement de l’UMP, qui après avoir brandi des menaces d’exclusion ne m’a pas exclu», comme il s’en été déjà vanté. L’UMP avait en effet retiré en février son investiture à Christian Vanneste, accusé de négationnisme sur la déportation des homosexuels, et choisi Gérald Darmanin, 29 ans, ex-directeur de cabinet du ministre des Sports David Douillet, et ancien directeur de campagne de M. Vanneste.
Droite contre droite aux élections
«Depuis le mois de février, je n’ai rencontré aucun responsable national de l’UMP pour une explication. C’est un fonctionnement qui est inacceptable (…) et déplorable», a encore regretté le député. «Les électeurs auront le choix entre trois lettres d’une part, U-M-P, et d’un autre côté trente ans de boulot, de présence, de dévouement, de fidélité», a assuré ce membre de la Droite populaire, se décrivant comme «un rebelle». Il dit avoir reçu le soutien d’élus locaux, «déterminants dans (son) choix».
Le 6 mai, dans la 10e circonscription du Nord, Nicolas Sarkozy est arrivé en tête avec 53,19% des voix. M. Vanneste avait été élu au second tour des législatives de 2007, après déjà une polémique pour des propos homophobes, avec 52,67% des voix face à son adversaire socialiste, sans étiquette UMP mais, cette fois-là, sans concurrence du parti. Après son élection, il avait cependant bien été intégré dans le groupe UMP à l’Assemblée nationale.
- Source TETU
