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 d’ADHEOS

Le Vatican, réagissant aux avancées récentes des défenseurs du droit au mariage des homosexuels, s’est engagé samedi à ne jamais cesser de défendre le mariage "spécifique" entre un homme et une femme, présenté comme "une conquête de la civilisation".
 
Cette semaine, les électeurs américains du Maryland, du Maine et de l’Etat de Washington ont légalisé par référendum le droit au mariage des homosexuels, désormais reconnu dans six Etats du pays ainsi que dans le district fédéral de Columbia.
 
En Europe, le gouvernement français de Jean-Marc Ayrault a adopté mercredi son projet de loi sur le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels tandis que la Cour constitutionnelle espagnole rejetait un recours contestant la législation existante qui parle de conjoint A et B, excluant toute référence à la femme et l’homme.
 
"Il est donc évident que dans les pays occidentaux, il y a une tendance répandue à modifier la vision classique du mariage entre un homme et une femme, ou plutôt à tenter de l’abandonner, supprimant sa reconnaissance légale spécifique et privilégiée par rapport à d’autres formes d’unions", a déclaré le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican, dans son éditorial hebdomadaire repris par Radio Vatican.
 
Dans cette prise de position, diffusée dans une trentaine de langues, le père Lombardi s’interroge sur ces "exemples préoccupants" aux Etats-Unis et en Europe: "Est-ce que cela correspond vraiment au ressenti de la population, parce qu’on n’en distingue pas bien la logique dans une vision, à long terme, de bien commun ?"
 
"POURQUOI NE PAS ÉGALEMENT ENVISAGER LA POLYGAMIE ?"
 
"La question est d’admettre qu’un mari et une épouse soient reconnus publiquement comme tels, et que les enfants qui viennent au monde puissent savoir et dire qu’ils ont un père et une mère", poursuit-il, afin de préserver une vision de la personne et des relations humaines où "il y a une reconnaissance publique que le mariage monogame entre un homme et une femme est une conquête de la civilisation".
 
"Sinon, pourquoi ne pas également envisager une polygamie librement choisie, et bien sûr, pour ne pas discriminer, une polyandrie ?", poursuit-il.
 
Dans l’enseignement de l’Eglise catholique, l’homosexualité n’est pas un péché, mais les actes homosexuels le sont.
 
L’Eglise juge également que les droits des homosexuels doivent être garantis mais que leur union ne doit pas être reconnue comme égale au mariage des couples hétérosexuels et qu’ils ne doivent pas être autorisés à adopter des enfants.
 
Vendredi déjà, le quotidien du Vatican, L’Osservatore Romano, avait abordé cette question en appelant l’Eglise à être "les sentinelles de la liberté religieuse" opposée au droit au mariage pour les homosexuels, "une idéologie fondée sur le politiquement correct qui envahit toutes les cultures du monde".
 
Le journal demandait à la France un délai supplémentaire de réflexion et de débat "avant d’accomplir cette révolution anthropologique, dont les conséquences ne sont pas quantifiables".