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 d’ADHEOS

Un porte-parole du secrétaire d’Etat britannique au Développement international a affirmé que le Royaume-Uni couperait les vivres aux pays en voie de développement qui persécutent la population homosexuelle
 
 Outre-Manche, le gouvernement conservateur de David Cameron continue sa bataille pour l’égalité des droits. Après s’être engagé à légaliser le mariage des couples homos d’ici à 2015, le Royaume Uni a fait savoir qu’il arrêterait de verser des aides financières aux pays en voie de développement qui adoptent une politique de discrimination envers la communauté LGBT.

 
 
«Nous prendrons les mesures nécessaires»
«Le gouvernement s’engage à combattre la violence et les discriminations faites aux lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels, quelles que soient les circonstances, à l’échelle nationale comme internationale. Nous prendrons les mesures que nous jugerons nécessaires», a affirmé au Mail on Sunday un porte-parole d’Andrew Mitchell (photo), le secrétaire d’Etat au Développement international.
 
«Nous revoyons désormais l’allocation des fonds tous les trois mois plutôt qu’une fois par an, ce qui nous permet de mesurer plus régulièrement les performances d’un pays, par exemple dans le domaine des droits de l’Homme, et de prendre des sanctions lorsque les résultats ne sont pas satisfaisants», a continué le porte-parole. «Nous offrons une aide financière aux gouvernements seulement lorsqu’ils partagent nos efforts pour réduire la pauvreté et respecter les droits de l’Homme».
 
L’Ouganda et le Ghana en ligne de mire
Sont notamment visés des pays d’Afrique du Nord comme le Ghana et l’Ouganda, qui pourraient se voir priver de subsides. L’Ouganda, qui s’attend à recevoir près de 70 millions de livres cette année de la part du gouvernement britannique, planche actuellement sur un projet de loi visant à durcir la pénalisation de l’homosexualité, même si le Parlement semble avoir décidé de ne pas voter le texte.
Au Ghana, le ministre chargé de la région occidentale a appelé cet été àune arrestation massive des personnes soupçonnées être homosexuelles, déclarant «faire tous les efforts possibles pour débarrasser la société de ces individus». Ces déclarations ont fait suite suite à celles du président ghanéen John Evans Atta Mills, qui avait promis quelque temps plus tôt d’en finir avec «la menace» qu’est l’homosexualité. De son côté, Stephen O’Brien, le bras droit d’Andrew Mitchell, avait averti il y a quelques mois que le pays perdrait 36 millions de livres par an de la part du Royaume-Uni s’il continuait à persécuter la population homosexuelle. Aussi, le Malawi, qui avait condamné un couple gay à 14 ans de prison avant de les gracier, s’est déjà vu privé de 19 millions de livres pour son traitement de la population homo.
 
Photo: UK Department for International Development.