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 d’ADHEOS

A une large majorité, le Parlement de Strasbourg a voté une résolution pour que l’identité sexuelle soit retirée des «maladies» listées par l’OMS. Il appelle également les pays membres à mieux accueillir les demandeurs d’asile LGBT.
 
 La Classification internationale des maladies (CIM) sert d’outil global de référence quant aux troubles mentaux et physiques. Jusqu’en 1990, l’homosexualité en faisait d’ailleurs partie. Cette liste est en cours de révision et sa nouvelle version sera finalisée en 2015, à l’issue de longues consultations.

 
 
La transidentité n’est pas une maladie
C’est pourquoi le Parlement européen se mobilise aujourd’hui. A une large majorité, il a voté hier une résolution pour faire retirer la transidentité de cette liste, «et de façon urgente», explique la néerlandaise Emine Bozkurt, co-auteure de l’amendement. «Les personnes transgenres qui souhaitent vivre dans un corps qui s’harmonise avec leur identité ont, bien entendu, droit à des soins, mais il faut aussi mettre fin à l’image négative qu’ils portent encore», a-t-elle déclaré.
 
La résolution redit son inquiétude «quant au grand nombre de violations des droits de l’homme et à l’ampleur des discriminations fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre, tant dans l’Union européenne que dans les pays tiers».
 
Accueillir les LGBT en Europe
Les eurodéputés soulignent que les pays de l’Union européenne devaient offrir l’asile aux ressortissants de pays tiers qui fuient les persécutions fondées sur leur orientation sexuelle, et les ont invités à garantir la liberté de mouvement aux couples homosexuels et leur famille, ainsi qu’un accès aux soins de santé préventifs et aux traitements médicaux pour les LGBT. Il appellent enfin la Commission européenne et les gouvernements de l’UE à promouvoir et défendre les droits des LGBT partout dans le monde.
 
L’eurodéputée française Michèle Striffler (La Gauche moderne), notamment, s’est prononcée en faveur de la résolution.
 
Gollnisch contre la «décadence»

 
Un seul eurodéputé, dans les débats, aura dissonné sur les appels au respect des droits humains pour tous: il s’agit… du français Bruno Gollnisch. Le membre du comité central du Front national a jugé «absolument honteux que la prétendue “identité de genre” soit au cœur de discussions sur les "droits de l’homme” (les guillemets sont dans la note écrite qu’il a remise, NDLR). Quelle image pensez-vous donner au reste du monde, sinon celle de la décadence et de l’amoralité?», s’est-il enflammé.
 
Selon le dernier rapport de l’Agence des droits fondamentaux de l’UE consacré aux discriminations liées à l’orientation sexuelle, des progrès restent à accomplir pour une égalité totale des droits des LGBT dans l’UE, notamment en ce qui concerne le mariage, l’égalité au travail ou le droit de se rassembler (lire  article).