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 d’ADHEOS

 Une réunion publique se tenait samedi 3 septembre à Strasbourg pour préparer l’ouverture en octobre prochain de la Station, le premier centre LGBTI de la capitale alsacienne
 
 «C’est la dernière ligne droite!» se réjouit un bénévole. Murs blancs fraîchement repeints, sols flambants neufs et poutres cirées, les travaux touchent à leur fin. «Le reste, c’est du fignolage et de la décoration.» Situé derrière la cathédrale, le rez-de-chaussée du 7 rue des Ecrivains se prépare à accueillir la Station, le premier centre d’accueil et d’écoute LGBTI de la ville.

 
 
«La Ville devrait nous remettre les clefs le 15 septembre», précise Jean-Philippe Restoueix, son président. «Cela fait trois ans qu’on en rêve, ajoute Irène Tabellion, sa vice-présidente. Nous avons hâte d’investir le lieu, pour que chacun puisse mettre un petit bout de son âme la dedans. Pour qu’on puisse construire ce centre en accord avec nos images et notre diversité.»
 
Si les délais sont respectés, la Station devrait ouvrir progressivement ses portes au public au début du mois d’octobre. Son inauguration officielle aura lieu la seconde moitié d’octobre.
 
«Un lieu vivant et citoyen»
Pour l’heure, il s’agit surtout de trouver des bras et des savoir-faire pour bien préparer le lancement du centre. La Station sera gérée par deux salariés, mais les associations homos de Strasbourg et de ses environs sont invitées à animer des activités et à tenir des permanences. Des bénévoles pourront organiser des débats, des expositions, s’occuper du café associatif, de la bibliothèque ou du ciné-club.
 
«L’idée est de faire de la Station un lieu vivant et citoyen, un lieu de débats et de réflexions, intégré à la vie de la ville, explique Jean-Philippe Restoueix. C’est pourquoi nous souhaitons accueillir tous les Strasbourgeois, et pas seulement les LGBTI. Le but est aussi de faire avancer notre visibilité.»
 
Lieu de détente, où il sera possible de passer «juste pour boire un café», la Station offrira une écoute et un soutien aux gays, lesbiennes et transgenres. Divisé en quatre pièces, le centre mettra notamment à disposition un bureau, où les personnes pourront être reçues en toute tranquillité et pratiquer des tests de dépistage anonymes. «Nous souhaitons faire de cette maison un endroit de paix, où les LGBTI puissent se tenir debout, sans se sentir agressés ou dévisagés», souligne Jean-Philippe Restoueix.