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 d’ADHEOS

Pour le département d’immigration, la petite dizaine d’activistes pourrait chercher à rester afin de demander l’asile politique.
L’université de Toronto doit accueillir du 25 au 27 juin 2014 la conférence sur les droits humains de la WorldPride. Au total, plus de 160 intervenant.e.s sont invité.e.s à discuter du militantisme des
) avec plus de 400 délégué.e.s d’une quarantaine de pays. Oui, mais voilà: parmi les intervenant.e.s, dix militant.e.s ougandais.e.s des droits des personnes LGBT
 
Seul Frank Mugisha, lauréat du Robert F. Kennedy Human Rights Award, est autorisé à pénétrer sur le sol canadien, car il possède un visa à entrée multiple du fait de ses précédents déplacements. Selon le département de l’immigration du Canada, les demandes de visa ont été rejetées pour plusieurs raisons dont le manque d’attache entre le Canada et l’Ouganda, et des fonds insuffisants pour le voyage des militant.e.s ougandais.es. Officieusement, le Canada craint que les activistes menacé.e.s dans leur pays par la loi anti-gay promulguée en février dernier ne cherchent à rester afin de demander l’asile politique.
 
«L’HYPOCRISIE» DU GOUVERNEMENT HARPER
Par les militant.e.s internationaux/ales des droits humains des personnes LGBT, beaucoup critiquent aujourd’hui l’hypocrisie du gouvernement conservateur de Stephen Harper qui avait vivement condamné la mise en place des lois homophobes en Ouganda. «Ils sont ici pour faire partager leurs histoires et ont pleinement l’intention de rentrer dans leur pays après la conférence parce qu’ils et elles travaillent en Ouganda, a souhaité réagir Andrea Houston de la coalition #ENDhatelaws. On nous dit qu’ils/elles vont rester ici pour demander l’asile politique. Mais la question est la suivante: pourquoi ne peuvent-ils/elles pas venir de la terre la plus hostile aux personnes LGBTQ?». D’autres comme Brenda Cossman, co-organisatrice de la conférence, soulignent l’importance de leurs témoignages en tant qu’Ougandais.es.
 
De son côté, Craig Scott, membre du Parlement canadien pour le district de Toronto-Danforth, a ouvert le dialogue avec le cabinet du ministre de l’Immigration Chris Alexander pour trouver une réponse à la polémique. «Ils font ce qu’ils peuvent pour redémarrer la procédure de visa», a-t-il confié à The Star, en précisant que les militant.e.s ougandais.es étaient en train de préparer une nouvelle demande de visa.
 
En Ouganda, les personnes qui ont des relations homosexuelles peuvent aujourd’hui être condamnées à des peines de prison à vie. Entre peur et résistance, leur quotidien reste imprévisible.