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 d’ADHEOS

Laurent Hénart, nouveau maire de Nancy, et président du Conseil National de l’UDI, sera reçu en grande pompe mardi 24 février par l’association GayLib à Paris, dans un hôtel du XIème arrondissement. GayLib, groupe des « LGBT libéraux et humanistes », désormais affilié à l’UDI (il était autrefois à l’UMP), présente M. Hénart comme le « premier élu de droite à avoir marié un couple homosexuel à Nancy » le 4 juin 2011. 
 
Certes, Laurent Hénart a bien été cet homme-là, signataire chaque année de la plate-forme des revendications du Collectif de la Marche des Fiertés LGBT Lorraine, défenseur de l’égalité des droits et en particulier de la dignité des personnes transgenres. L’une des mariées de 2011 était en effet une femme transgenre, qui n’avait pas obtenu son changement d’état civil, et le mariage a donc été célébré 2 ans avant l’ouverture du mariage à tous les couples, et pourtant, par ce biais, dans le strict respect de la loi de l’époque (même si, n’affabulons pas, ce n’est pas M. Hénart qui a célébré le mariage, mais un autre adjoint). 
 
Depuis, hélas, Laurent 2 a viré sa cuti, et a célébré un mariage politique contre-nature, en s’unissant à des homophobes notoires et à de véritables opposants à l’égalité des droits dans le cadre des dernières municipales. Rappelons qu’il a nommé délégué aux écoles municipales, en avril 2014, Pierre de Saulieu, qui fut, excusez du peu, responsable régional de la Manif pour Tous ! Rappelons aussi que M. Hénart cohabite au sein de son équipe avec Fanny Giussani, qui a affirmé son refus de célébrer des mariages entre personnes de même sexe, et Valérie Debord, présente en tête de cortège de la Manif pour Tous à Paris.
 
Interpellé par Équinoxe et l’Association Nationale Transgenre le 18 avril 2014, Laurent Hénart n’a su manifester que condescendance et mépris, promettant de nous « évacuer » (sic). 
 
Consolons-nous, Laurent 2 est un responsable politique qui respecte à la lettre ses promesses, puisqu’il met désormais toute son énergie à tenter d’asphyxier le militantisme LGBT indépendant à Nancy.
 
Depuis près d’un an, sa majorité a boycotté les 2 associations nancéiennes les plus actives, reconnues pour leur engagement local, et fortement impliquées, sur le plan national, membres de la Fédération LGBT, mais qui ont refusé de taire ses dérives et de lui prêter allégeance.
Le couperet est tombé : sans aucune motivation valable, nos subventions municipales viennent d’être totalement supprimées, en dépit de nombreuses actions contre les discriminations, de prévention/santé, et pour Équinoxe malgré une reconnaissance du statut d’intérêt général ! 
 
Le plus navrant, c’est que quelques semaines auparavant, les mêmes responsables nancéiens étaient reçus à la Mairie de Bordeaux pour animer un débat contre la transphobie, puis accueillis à Nice par la mairie et le député (UDI) à l’occasion des Rencontres nationales de la Fédération LGBT ! 
 
GayLib n’a vraiment pas de chance ! Après le passage d’un de ses ex-dirigeants au FN, voilà qu’il se choisit comme « héros pro-LGBT »… un maire qui confie les écoles de sa ville à un organisateur des récentes manifestations homophobes. 
 
  • COMMUNIQUE DE PRESSE Jérémy Baudoin Président Équinoxe et Stéphanie Nicot Présidente Fédération LGBT