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 d’ADHEOS

En Russie, la Douma d’état (équivalent de l’Assemblée législative) a soumis une législation interdisant toute « propagande LGBT » dans les médias. Elle concerne toutes les représentations de « relations sexuelles non traditionnelles », et complète celle de juin 2013 qui interdisait ce type de contenu uniquement auprès des mineurs.

Le nouveau projet de loi a été publié sur le site internet de la chambre du parlement russe. Il stipule que toute information visant à « nier les valeurs familiales » et « la propagande de relations sexuelles non traditionnelles » sera interdite. Traitée comme de la propagande de guerre, cette future loi si elle est adoptée promet d’être particulièrement liberticide pour le monde du livre et de l’écriture.

Les députés ont proposé de compléter les lois « sur l’information » et « sur les médias » comme le note Novaya Gazeta. Ces initiatives ont été prises par les membres du Parti communiste de la Fédération de Russie comme Nina Ostania, Olga Alieva, Alexei Kornienko ainsi que l’acteur, réalisateur et député à la Douma Nikolao Burlyaev.

Mais les médias et la littérature ne serait pas les seuls à endurer ces sanctions. Les amendements prévoient également une interdiction directe et complète de délivrer une licence de location aux films « pour tout matériel cinématographique qui promeut le déni des valeurs familiales et des relations sexuelles non traditionnelles. »

Dans la note explicative du projet de loi, il est précisé que « le déni de la famille comme valeur sociale, la promotion du mode de vie dit “sans enfant” et la vulgarisation des relations sexuelles non traditionnelles » constituent un « danger pour le développement de la société russe ».

Les auteurs du projet de loi estiment, d’après radio Svoboda, que « l’approbation et la reconnaissance publiques de telles relations sont dangereuses. Non seulement pour les enfants et les jeunes, qui ne sont pas encore en mesure d’avoir un regard critique sur l’information qui leur est librement accessible chaque jour. Mais aussi pour l’ensemble de la société, car elle met la question de la démographie et de la croissance économique à venir sous un certain coût ».

La loi interdisant la « propagande LGBT » auprès des mineurs en Russie fut adoptée en juin 2013. En cas de violation, un individu peut recevoir une amende allant jusqu’à 800.000 roubles. Cette loi a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme en juin 2017. De plus, la Douma a doté le pays, il y a de ça quelques mois, d’une loi sur les « fausses informations » prévoyant 10 à 15 ans d’emprisonnement pour la diffusion d’articles erronées.

Le niveau d’erreur étant, bien entendu, déterminé par autorités russes.