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 d’ADHEOS

Le stand du centre LGBT de Vendée, installé place Napoléon à La Roche-sur-Yon samedi 18 mai a été bousculé par une quinzaine de jeunes, certains portant des vêtements à l’effigie de la "Manif pour tous". Cette dernière réagit en condamnant l’agression. Le procureur annonce l’ouverture d’une enquête.

Slogans homophobes et drapeau arraché
 
"Ce samedi 18 mai 2019, pendant notre journée de lutte contre l’homophobie et la transphobie, un groupe d’une vingtaine de jeunes extrémistes de la Manif pour tous, a traversé violemment notre village en scandant ‘Homo-folie ça suffit’ en arrachant drapeaux et ballons et en renversant des grilles d’exposition", écrit le centre LGBT sur sa page Facebook.
 
Sur la vidéo, on voit une quinzaine de jeunes personnes, certaines dissimulant leur visage, l’un d’entre eux arborant le logo de la Manif pour tous sur son sweat-shirt. Elles percent des ballons et renversent un panneau auquel est accroché un drapeau arc-en-ciel.
 
"Ces personnes qui portaient un sweat sur lequel était présent notre logo ne représentent en rien notre mouvement. Nous nous réservons le droit de lancer des poursuites judiciaires à leur encontre"
– Le compte Twitter de la "Manif pour tous"
 
Le compte twitter officiel de la "Manif pour tous" a réagi ce dimanche après-midi en condamnant "l’attaque et les dégradations du stand LGBT, comme tous les actes homophobes".

Le procureur annonce l’ouverture d’une enquête
 
L’association annonce que "la police ne prenant pas de plainte le week-end, le Centre LGBT ainsi que les associations partenaires vont déposer plainte dès lundi". Dimanche matin, sur Twitter, le procureur de La Roche-sur-Yon Hervé Lollic a annoncé ouvrir une enquête.
 
Le parquet de La Roche-sur-Yon ouvre une enquête sur ces faits pour en déterminer la nature juridique puis en identifier le ou les auteurs et décider de la réponse judiciaire la plus adaptée"
– Le procureur Hervé Lollic
 
Le sénateur de Vendée Bruno Retailleau, et le maire de La Roche-sur-Yon Luc Bouard, qui était là au moment où ça s’est passé, condamnent cette attaque : "Je condamne fermement ces agissements imbéciles, sectaires et régressifs. Je les ai vus écumants de haine et malveillants", écrit le maire sur sa page Facebook.
 
L’ICES, pris à partie sur les réseaux sociaux, réagit
 
L’institut catholique de Vendée a réagi lui aussi, après avoir été pris à partie sur Twitter par des internautes qui soupçonnent que des étudiants de l’ICES fassent partie du groupe.