Clotaire Giron, 50 ans mais en paraissant 15 de plus, du Tampon, est le plus gentil des hommes… quand il est à jeun. Lorsqu’il a picolé, ce qui lui arrive 7 jours sur 7, il devient épouvantable pour son voisinage.
L’alcool le rend non seulement violent, insultant, injurieux pour qui passe à portée de vue, mais il le rend également amnésique. Il a apparemment tout oublié de ce qu’on lui reproche mais sent confusément que ce n’est pas bien car sa propre famille lui en a plus d’une fois fait la remarque.
"Quand mala fine boire, mi comprends pu rien". "Alors… arrêtez de boire !", tonne le procureur Saunier. "Mi gaingn pas !"
Ce jeudi, il se retrouvait à la barre pour avoir jeté son dévolu sur un de ses voisins dont la demeure, pourtant, ne jouxte pas du tout la sienne. Mais pas de triage dans son café, ça qui passe i ramasse ! Il faut dire qu’en raison de son irascibilité et de la violence qu’il affiche, couteau au poing, plusieurs de ses voisins ont déménagé.
Son accusateur d’hier n’est autre qu’un jeune intellectuel effectuant de brillantes études de Lettres à la fac du Tampon. Clotaire a eu vite fait de le prendre dans son collimateur. Insultes, injures, menaces, "toutes sortes de noms d’oiseaux", précise la présidente Peinaud.
Armé d’un gourdin, d’un couteau, d’une barre de fer, n’importe quoi tombant dans son champ de vision rétréci, il menace de "totocher" l’étudiant, allant jusqu’à le traiter de "sale pédé". D’où une accusation complémentaire, tenue de propos homophobes.
Son accusateur est venu expliquer qu’il s’était imposé de longs détours pour ne passer à portée de vindicte du redoutable vieux crétin. Rien n’y fait. Il a tenté une conciliation, une tentative d’explication, en pure perte.
"Il est tellement cuit qu’il en a perdu la mémoire", constate le procureur avant de réclamer "un sévère coup de semonce".
Le colérique s’en sort plutôt bien : 2 mois avec sursis, obligation de soins, 300 euros d’amende et 500 euros à sa victime.
Cela y changera-t-il quelque chose ? Clotaire n’est qu’un des minables exemples de ces centaines de pochards qui pourrissent leur entourage à longueur de journée : les plaintes à la radio ne manquent pas pour en témoigner. Malheureusement, cela se termine souvent par plus grave que des insultes.
- Source zinfos974.com