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 d’ADHEOS

«Il faudrait y penser au niveau fédéral» a déclaré l’un des vice-premier ministre russe.
 
Un vice-Premier ministre russe s’est prononcé vendredi en faveur d’une loi interdisant en Russie la propagande de l’homosexualité qu’il juge «dégoûtante», à l’image du texte qui a franchi une première étape législative à Saint-Pétersbourg.
 
«Orientations sexuelles non traditionnelles»
«Il faudrait y penser au niveau fédéral», a déclaré Dmitri Kozak (photo) à des journalistes à Saint-Pétersbourg, en faisant allusion à ce projet de loi locale du parti au pouvoir Russie unie, punissant tout «acte public» faisant la promotion tant de l’homosexualité que de la pédophilie.
 
Ce texte a été adoptée en première lecture le 16 novembre par l’Assemblée législative de la deuxième ville de Russie. «Toute propagande des orientations sexuelles non traditionnelles, (on désigne souvent l’homosexualité de cette manière en Russie, ndrl) est dégoûtante», a ajouté M. Kozak.
 
Manoeuvres électorales
Les militants gay ont dénoncé ces déclarations, jugeant qu’il s’agissait d’une manoeuvre électorale à la veille des législatives de dimanche. «Il est évident que c’est une démarche politique avant les élections législatives» a déclaré Iouri Gavrikov, un des principaux militants de la cause homosexuelle à Saint-Petersbourg.
 
Les Etats-Unis avaient protesté la semaine dernière contre le projet de loi voté à Saint-Pétersbourg, un texte jugé liberticide par Washington. La Russie a de son côté accusé Washington d’«ingérence» (lire notre article).
 
Les militants homosexuels sont très mal vus en Russie. L’homosexualité y était considérée comme un crime jusqu’en 1993, et comme une maladie mentale jusqu’en 1999, bien après la chute du régime soviétique en 1991. Les gay prides qu’ils essayent d’organiser depuis 2006 sont interdites par les autorités et dispersées sans ménagement par la police.