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 d’ADHEOS

Plusieurs associations avaient interpellé la Fédération internationale de football en juin sur des propos prêtés à Eucharia Uche. La mobilisation semble finalement porter ses fruits.
  
 Eucharia Uche sur la sellette? La Fédération internationale de football se déclare prête à «ouvrir une enquête» sur des propos lesbophobes que l’entraîneuse de l’équipe de football féminine du Nigeria est accusée d’avoir tenus (lire article).

 
 
Quelques jours avant le mondial de football féminin en juin en Allemagne, Eucharia Uche avait déclaré au grand quotidien américain New York Times que «le lesbianisme est un problème courant» mais que grâce à sa sensibilisation biblique il faisait «partie du passé» dans le 11 nigérian. En mars, l’ex-footballeuse professionnelle avait parlé d’une pratique «indécente», selon la presse locale.
 
«Suffisamment de preuves»
«Le Comité disciplinaire de la Fifa considère avoir suffisamment de preuves pour pouvoir ouvrir une enquête. Il ne manquera pas de le faire avec l’aide de l’administration de la Fifa», explique son secrétaire général Jérôme Valcke, dans une lettre à la Fédération des Gays Games, à la Fédération internationale de football gay et lesbien et au mouvement gay-friendly AllOut.org, qui avaient notamment interpellé l’instance mondiale du ballon rond.
 
«Afin d’analyser correctement le problème et prendre les mesures appropriées», la Fifa demande aux associations de lui fournir toutes les preuves et documents concernant l’entraîneuse et ses déclarations et actes violant ses statuts.
 
«Prendre des mesures concrètes»
Dans une pétition lancée le 7 juillet et signée par plus de 46.000 personnes, AllOut.org avait accusé la Fédération de chercher à «étouffer l’affaire par tous les moyens» et l’avait appelée à «prendre des mesures concrètes» pour mettre fin à la «campagne homophobe» d’Eucharia Uche.
 
«En lançant une enquête immédiate sur les propos homophobes de la l’entraîneuse Uche, l’instance dirigeante du football mondial envoie un message clair et important: l’homophobie n’a aucune place dans le football, [que ce soit] sur ou en dehors du terrain», a déclaré dans un communiqué Andre Banks, membre d’AllOut.org.
 
 
Au Nigeria, les homos sont passibles de la peine de mort dans les Etats du Nord, appliquant la loi islamique. Cette sentence n’a semble-t-il jamais été appliquée mais le risque d’arrestation est réel