Le général qui escortait le chef de l’Etat, ce 11 novembre où il fut hué, intégrait quelques semaines plus tôt le conseil d’administration de… la Manif pour tous.
Le 11 novembre, quelques instants avant d’avoir été hué, notamment par des opposants au mariage pour tous, François Hollande a déposé une gerbe sur la tombe du soldat inconnu. A quelques pas derrière lui se tenait, silhouette grise en uniforme, le général d’armée Bruno Dary, président du Comité de la Flamme sous l’Arc de Triomphe.
Ironie de l’histoire, celui qui escortait, ce jour-là, le chef de l’Etat intégrait il y a quelques semaines le conseil d’administration de… la Manif pour tous. Peu après le vote de la loi Taubira, Dary, ancien gouverneur militaire de Paris, n’avait pas hésité à s’indigner publiquement de ce qu’il appelait un "hold-up politique". Mieux encore, parmi ses amis intimes, on trouve notamment le général Benoît Puga, chef d’état-major particulier de François Hollande et fidèle de l’église parisienne traditionaliste Saint-Nicolas-du-Chardonnay.
A l’issue de la cérémonie, le général Dary, qui tenait visiblement à dissiper tout malentendu, a publié un communiqué sévère envers les fauteurs de troubles : "Quelle insulte de choisir ce jour, où la France se souvient de tous ceux et de toutes celles, combattants ou résistants, connus ou anonymes, qui, depuis cette guerre, ont sacrifié leur propre vie pour défendre la France !" L’allégeance avant tout.
- SOURCE Nouvel OBS