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 d’ADHEOS

Alors qu’une étude de 2005 assimilait les bisexuels à des homos refoulés, des Américains viennent de démontrer qu’il existe bel et bien des hommes attirés par les deux sexes
 
Les bi sont-ils des homos refoulés? Cette question, qui agite éternellement la communauté homo, vient peut-être de trouver une réponse. Une nouvelle étude menée par l’Université américaine de Northwestern, dans l’Illinois, démontre en effet que la bisexualité est une réalité et que de certains hommes peuvent être indifféremment attirés par les deux sexes. Ce résultat vient contredire de précédentes études, dont une de la même université, datant de 2005, qui avait conclu que «pour ce qui est de l’attirance et de l’excitation sexuelle, il reste à démontrer que la bisexualité masculine existe». A l’époque, cette étude avait fait polémique car elle laissait entendre que les bisexuels étaient des gays qui refusaient de sortir du placard.

 
 
Cette fois-ci, les chercheurs ont pris davantage de précautions, notamment dans la sélection des participants composant l’échantillon représentatif. Ils ont sélectionné cent hommes déclarant avoir déjà eu des relations sexuelles avec au moins deux hommes et deux femmes mais aussi une relation amoureuse d’au moins trois mois avec une personne de chaque sexe. Les conditions à remplir pour participer à l’étude étaient bien plus poussées qu’en 2005: dans l’étude précédente en effet, les participants avaient été sélectionnés sur simple questionnaire, où ils s’étaient contentés de préciser leur sexualité (hétéro, homo ou bi).
 
«C’est insultant»
Dans l’étude de 2005 comme dans celle de 2011, les participants ont visionné des images d’hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres d’hommes et de femmes ayant des relations sexuelles avec d’autres femmes afin de déterminer leur niveau d’excitation dans chacun des cas. Mais alors que les résultats précédents n’avaient pas permis d’arriver à une conclusion satisfaisante, la récente étude a montré que les bisexuels répondaient favorablement aux vidéos masculines et féminines, contrairement aux gays et aux hétéros.
 
«Quelqu’un qui est bisexuel va vous dire que ces résultats sont évidents», explique au New York Times le directeur de l’étude, Allen Rosenthal. «Mais cela va conforter dans leur sexualité de nombreux hommes bi, qui avaient entendu parler des études précédentes et avaient le sentiment que les scientifiques ne les comprenaient pas.» De son côté, Jim Larsen, membre d’un groupe de soutien aux bisexuels, déclare au quotidien américain: «C’est formidable qu’ils soient arrivés à la conclusion que la bisexualité existe. Cela étant dit, ils démontrent ce que la communauté savait déjà. C’est insultant. Qu’est-ce qui nous permet de douter de quelqu’un qui affirme être bisexuel?». Plus rien, à en croire les résultats de cette étude.