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 d’ADHEOS

 Vous avez posé de nombreuses questions à l’élu apparenté PS, ex-UMP, qui publie mardi le livre «Homopoliticus». Sur la visibilité gay en politique, Nicolas Sarkozy, l’évolution des droits, le sida… Voici ses réponses.
 
 
 Dans son livre Homopoliticus, qui sort mardi (éd. Florent Massot), Jean-Luc Romero raconte, de l’intérieur, plus de trente ans d’évolution de la politique française vis-à-vis de l’homosexualité. Lui-même ouvertement gay et séropo, le conseiller régional d’Ile-de-France avait quitté l’UMP parce qu’il jugeait sa vision de la société trop conservatrice. Il plaide aujourd’hui pour la visibilité des questions homo (et des homos eux-mêmes) en politique. Vous avez pu lui poser toutes vos questions. Il y répond sans détours. L’occasion de faire le point sur la politique d’aujourd’hui, juste avant le début de la campagne pour l’élection présidentielle de 2012.

 
 
 
De trait d’union
Les hommes politiques prétendent que la vie privée ne regarde pas leurs électeurs. Pourtant, certains, à commencer par le président Sarkozy, s’affichent de plus en plus avec leur épouse. Ne considérez-vous pas cette attitude comme homophobe, au fond?
Nous avons dans notre société ce vieux fond, entre puritanisme et machisme. Un homme politique n’est populaire que s’il est un homme qui multiplie les conquêtes féminines. Nicolas Sarkozy n’est pas le premier à s’afficher avec sa femme. Il est le premier – et c’est honnête de sa part – à avoir divorcé en cours de mandat. Pour une femme politique, c’est plus compliqué.
 
La presse est très discrète lorsque les choses ne sont pas dites. Qu’elles soient de nature homo ou hétéro. Certains ministres ou parlementaires ont été reçus au plus haut niveau accompagnés de leur conjoint de même sexe. Pas une ligne et c’est tant mieux. Il faut aussi que les politiques homosexuels et en couple jouent le jeu de la transparence. C’est cette visibilité, cette honnêteté, qui fera avancer nos droits. En 2001, j’ai réalisé un reportage pour VSD en compagnie de mon ami de l’époque. Cela n’a choqué personne.
 
  • Source TETU