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 d’ADHEOS

Quand vient le temps de l’été, quelques recommandations ne sont pas superflues pour en profiter sans angoisser. Retour sur les règles de bases des jeux de bouche, où l’on appelle un chat un chat
 
L’été regorge de lieux propices aux gâteries délivrées avec la bouche. Pour profiter de ce plaisir bucco-estival, en réduisant au maximum les risques, Daniel Gosset, médecin au Centre de santé sexuelle le 190, délivre cinq conseils hygiéno-orgasmiques.
Leçon de blow-job safe…
 
 
  1. La plage, les dunes, les toilettes du train, tous ces lieux où les garçons se font du bien, avouez que ça décuple les possibilités. Pour éviter que la fée Lation ne se transforme en sorcière, le docteur Gosset insiste: il faut non seulement ne pas avaler, mais éviter tout contact entre l’intérieur de la bouche et le sperme. Dites clairement que vous ne prenez pas en bouche, ou amorcez un léger mouvement de côté quand vous sentez que Javier commence à hennir, alors qu’il est à deux doigts, si je puis dire, de la satisfaction. Evitez aussi de vous brosser soigneusement les dents juste avant de vous activer le gosier: un intervalle de trente minutes est préférable entre les deux gestes.

  2. Personne n’a jamais dit que la pipe était sans risque de transmission du virus du sida. Les risques sont bien moins élevés que pour une sodomie non protégée, mais ils sont réels. Celui qui se fait sucer court aussi un risque si le pompeur a du sang ou du sperme de quelqu’un d’autre dans la bouche. Au secours, comment faire ? «Essayez d’éviter de vous faire sucer par quelqu’un qui vient d’avaler du sperme». Tout aussi important, si l’on est pompeur ou qu’on fait les deux, il est important de veiller à son hygiène dentaire. Vous avez un saignement ou un aphte? Soignez et attendez que ce soit guéri pour vous donner à gorge déployée.

  3. Outre le sang et le sperme, le liquide séminal est le vecteur de toutes les infections sexuellement transmissibles. Face au chibre dressé et humide, que faire? «Essuyez, passez un mouchoir en papier dessus ou même votre tee-shirt » conseille le doc. La lingette désinfectante existe, mais n’est pas indiqué pour cette zone. Si certains américains font ça, pas sûr que ce soit malin: ça irrite la muqueuse du gland et aïe, ça picote sévère. Y’en a qui aiment, mais c’est carrément rare.

  4. En cours d’opération, alors qu’ils semblent s’en donner à coeur joie, quelques rois de la gorge profonde recrachent leur salive, bien avant l’éjac’. Une fausse bonne idée ? «Vouloir maîtriser la quantité de liquide séminal, donc de virus potentiels, en circulation n’est pas idiot, mais sans garantie. Les stressés peuvent utiliser une capote sans lubrifiant. Plus fines, elles ne sont pas adaptées à la sodomie mais peuvent être ultra utiles.» Certains garçons les utilisent, même si cela paraît assez rare. Ils sont difficiles à trouver, les majors compagnies ne vendent que du lubrifié, mais la marque Gaysafe propose des capotes non lubrifiées avec le gel à part (5,80 euros les 6) ainsi que la marque suisse Ceylor Grünband (10,99 les 12), en vente sur l’inégalable site www.leroidelacapote.com.
  5. A priori, il est inélégant de se lâcher dans la bouche d’un inconnu qui n’a rien demandé. Côté pompeur, que faire si Pedro, espagnol ultra calme, jouit dans votre bouche sans aucun signe annonciateur? « D’abord, vous recrachez, ensuite, vous rincez à l’eau. En cas de doute, vous appelez sida info service qui vous donnera l’adresse d’un service hospitalier délivrant le traitement post-exposition » recommande Daniel Gosset. Oubliez bien sûr les bains de bouche alcoolisés qui fragilisent les muqueuses (donc les rendent plus perméables aux virus). Contrairement à une légende urbaine idiote, le Coca n’a aucun effet anti-virus. Alors que celle qui dit que les infections sexuellement transmissibles augmentent l’été est bien réelle. Dès votre retour, si vous avez testé et apprécié plusieurs partenaires, faites-donc un petit check-up pour vérifier que vous n’êtes pas porteur d’une IST.