« Ce dossier démontre la pauvreté intellectuelle et morale du prévenu, faisant l’amalgame entre homosexualité et pédophilie. » De l’aveu de Maître Versini, « il est rare que nous avons à plaider ce type de dossier dans les villes moyennes comme Bourgoin-Jallieu ». Son client, un homosexuel agressé de nuit sur le parking de Chamagnieu, lieu de rendez-vous de la communauté gay.
Lors de sa garde à vue, le prévenu a reconnu spontanément sept agressions, mais seules six victimes seront identifiées, principalement des homosexuels. « La violence dont il a fait preuve est juste impensable. Il a sorti un couteau en mimant un égorgement. Puis il a sorti une arme, l’a chambrée et a tiré. Mon client a vu la mort venir », assure Maître Versini.
Les faits remontent à la fin avril, début mai. En quelques jours, plusieurs hommes sont agressés et dépouillés, pour certains séquestrés dans le coffre de leur voiture. « Les choses étaient calculées, son comportement parfaitement rationnel, redoutablement efficace. Il choisissait ses victimes : trouver de l’argent auprès de celles dont il a le plus profond mépris, en sachant qu’elles ne déposeront pas plainte facilement », poursuit le ministère public.
Interrogé, le prévenu, un père de famille s’exprimant de façon très posée, révèle à la barre un passé douloureux, ainsi qu’une hospitalisation psychiatrique à sa demande en 2006.
Alors que le parquet avait requis 4 ans de prison ferme, le tribunal a retenu l’altération de Mohamed Imarzouk, le condamnant à 3 ans de prison, dont un an assorti du sursis avec mise à l’épreuve. Il devra également suivre des soins, indemniser les victimes, avec interdiction d’entrer en contact avec elles. Il a été aussitôt reconduit dans sa cellule.
- SOURCE ledauphine.com