NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

En Iran, Zahra (Sareh) Sedighi Hamedani et Elham Chubdar viennent d’être libérées sous caution après plusieurs mois en détention pour avoir milité en faveur des droits LGBT+. Leur condamnation à mort avait été annulée en janvier.

“Sareh Sedighi Hamedani et Elham Chubdar vont pouvoir retrouver leur famille”, se félicite Sébastien Tuller, responsable LGBTI+ d’Amnesty France. Incarcérées, en raison de leur orientation sexuelle, depuis plusieurs mois en Iran, ces deux femmes, lesbiennes et militantes des droits LGBTQI+, viennent d’être libérées sous caution ce mois de mars. Mais les ONG restent mobilisées en prévision des suites de l’affaire.

Après le paiement des cautions des deux femmes, Elham Chubdar a été libérée le 13 mars, comme Sareh Sedighi Hamedani cinq jours plus tard. Un soulagement pour le Réseau iranien lesbien et transgenre 6Rang, qui salue le retour de Sareh dans sa famille sur Twitter“On en saura sûrement davantage sur les conditions de leur détention”, ajoute le responsable LGBTI+ d’Amnesty France. Mais les différentes associations mobilisées autour de Sareh Sedighi Hamedani et Elham Chubdar restent inquiètes, les deux femmes faisant toujours l’objet de poursuites.

Deux militantes accusées de “corruption sur terre”

C’est toutefois une nouvelle étape après que leur condamnation à mort pour “corruption sur terre” a été annulée en décembre dernier par la Cour suprême iranienne. Les deux femmes, lesbiennes et militantes pour les droits LGBTQI+, étaient accusées de faire la “promotion de l’homosexualité” et du christianisme, et d’avoir communiqué “avec des médias hostiles à la République islamique”. L’annulation devant donner lieu à un procès, elles étaient donc incarcérées dans cette attente. “La qualification de ‘corruption sur terre’ n’a pas été retenue par la Cour, explique Sébastien Tüller. Mais leurs conditions de détention continuaient de présenter un risque humain pour Sareh et Elham.”

C’est 6Rang qui avait alerté sur le sort de Sareh Sedighi Hamedan dès octobre 2021. Cette dernière, qui avait exprimé ses craintes à l’association, avait annoncé vouloir quitter le pays avant de ne plus donner de nouvelles. Des inquiétudes qui faisaient suite, entre autres, à son apparition dans un reportage de BBC Persian sur la situation de la communauté LGBTQI+ iranienne. Elle avait été appréhendée en septembre 2021 à la frontière irano-turque.

 

SOURCE : tetu.com