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 d’ADHEOS

La Floride s’attaque une nouvelle fois à l’éducation. Les Républicains à la tête de l’État souhaitent supprimer l’enseignement des questions LGBTQI+ pour tous les élèves, et priver d’éducation à la santé sexuelle les jeunes de moins de 11 ans.

L’adoption de la loi Don’t say gay par le Sénat de Floride, État du sud-est des États-Unis, vient à peine de souffler sa première bougie le 8 mars, qu’un nouveau projet de loi voit le jour dans le “Golden State”. Émanant directement de l’administration du gouverneur républicain, Ron DeSantis, il vise à étendre la portée de cette loi LGBTphobe qui consiste à censurer les questions d’orientation sexuelle et d’identité de genre à l’école, nous apprend l’AFP. Si cette nouvelle loi est adoptée, l’enseignement “intentionnel” de tout ce qui concerne de près ou de loin les questions LGBTQI+ sera interdit, et ce de la maternelle au lycée, autrement dit : dans tout le cycle éducatif. Pour se faire, Ron DeSantis, principal rival de Donald Trump dans la course à l’investiture républicaine et représentant, comme lui, d’une droite dure, n’a pas besoin de recevoir l’approbation du Parlement de Floride. La proposition, qui a déjà été validée par les autorités locales responsables de l’éducation, sera votée par le Conseil de l’éducation de l’État le 19 avril.

“ll ne faut pas s’y tromper: cela s’inscrit dans une tendance inquiétante et dangereuse que nous observons dans tout le pays avec des législations anti-LGBTQI+ et anti-trans”, a immédiatement réagi Karine Jean-Pierre, porte-parole de la Maison-Blanche. L’association Equality Florida s’est également exprimée sur Twitter, dénonçant cette nouvelle attaque LGBTphobe : “Depuis un an, Don’t Say LGBTQ fait des ravages dans notre État. Livres interdits. Des autocollants “Safe Space” décollés des fenêtres. Les familles se demandent si les écoles de Floride sont sûres pour leurs enfants. Aujourd’hui, le gouverneur cherche à intensifier son assaut. C’était le but depuis le début : une censure généralisée et l’interdiction de livres, le tout ciblant les personnes LGBT+ pour servir ses ambitions présidentielles.”

Une série de lois réactionnaires et LGBTphobes

En parallèle, le système éducatif de Floride est également dans la ligne de mire de l’élu républicain Stan McClain, dont le projet de loi, encore un, pourrait quant à lui restreindre drastiquement l’accès à l’éducation de la santé sexuelle, que le conservateur ne souhaite dispenser qu’à des élèves de 11 ans ou plus. “Est-ce que ce projet de loi interdit les conversations sur les cycles menstruels ?” a demandé Ashley Gantt, une élue démocrate, lors d’une session au parlement local. Une question qui concerne notamment les jeunes filles qui seraient menstruées avant l’âge prévu par le projet de loi. “Oui, ce serait le cas”, s’est contenté de répondre Stan McClain.

“Imaginez, poursuit l’élue, une petite fille va aux toilettes, trouve du sang dans sa culotte et pense qu’elle va mourir. Et son enseignant n’a même pas la possibilité de lui dire que cela fait partie de la vie”, s’insurge-t-elle. “Il est ridicule d’empêcher les enfants d’en discuter avec leur enseignant”, appuie Annie Filkowski, responsable pour l’organisation de planning familial Planned Parenthood en Floride. Stan McClain a finalement nuancé son propos, avançant que le but de la proposition de loi n’était pas de punir les filles en quête de réponses, et qu’il n’était pas exclu d’y inclure des amendements, comme le rapporte le Time. Cette loi s’inscrit dans la lignée des déclarations de Ron DeSantis. Plus tôt ce mois-ci, ce dernier déclarait que les établissements scolaires devaient dispenser une “éducation de qualité” et non un “endoctrinement politique”. Des paroles prononcées à l’annonce d’une série de mesures qu’il souhaitait mettre en place, comme la restriction de l’accès aux mineurs transgenres à des traitements hormonaux.

 

SOURCE : tetu.com