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 d’ADHEOS

«C’est une maladie venue de l’Occident», a déclaré le ministre indien de la Santé et de la famille, alors que les LGBT indiens venaient de célébrer le deuxième anniversaire de la dépénalisation de l’homosexualité.
 
Les mouvements indiens de défense des droits des homosexuels se sont déclarés mardi choqués par les remarques du ministre de la Santé et de la Famille, qui a décrit l’homosexualité comme une «maladie» et les relations sexuelles entre hommes comme «anormales».
 
 
«Venue de l’Occident»
Lors d’une conférence sur le sida à New Delhi, le ministre Ghulam Nabi Azad a déclaré lundi que «les relations sexuelles entre homme étaient anormales et pas bonnes pour l’Inde. C’est une maladie venue d’autres pays. Ces personnes sont très nombreuses dans notre pays mais il est difficile de les identifier dans la mesure où ils ne vivent pas regroupés comme les femmes prostituées», a ajouté notamment le ministre.
 
Ces remarques ont évidemment déclenché les foudres des mouvements indiens de défense des droits des homosexuels. «L’homosexualité fait tout à fait partie de la nature et on en trouve même des références dans les textes religieux. Dire que c’est (une pratique) anormale est absurde», a réagi Mohnish Kabir Malhotra, défenseur des droits des homosexuels. «Je pense que le ministre doit s’excuser immédiatement. Il a insulté toute la communauté homosexuelle», a-t-il ajouté.
 
Lutte pour le respect
«Nous ne sommes pas anormaux et nous ne souffrons d’aucune maladie. Oui, nous sommes gays, nous reconnaissons et nous sommes ouverts à propos de notre sexualité et nous méritons le respect», a ajouté Sylvester Merchant, un militant gay de l’Etat du Gujarat (ouest).
 
Même si les relations homosexuelles ont été légalisées en 2009, le sujet reste tabou pour la plupart des Indiens. Aucune personnalité du monde sportif, politique ou du spectacle ne s’est ouvertement déclarée gay ou lesbienne.
 
Mise à jour 17h30: Invité à revenir en détail sur ses propres déclarations, M. Azad a refusé pour «ne pas entrer dans la polémique» et il a assuré n’avoir eu nulle «intention de blesser la sensibilité de quiconque dans la société». Il a souligné que les nombreux cas de sida parmi les homosexuels hommes étaient une source de préoccupation. «C’est inquiétant pour le ministre de la Santé que je suis. Je nourris une inquiétude envers leur sort, et non contre eux», a-t-il assuré