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 d’ADHEOS

La Cour constitutionnelle hongroise a annoncé avoir invalidé les mesures discriminatoires prises fin 2016 par un élu local d’extrême-droite contre la communauté musulmane et les homosexuels.
 
Le maire de la petite ville d’Asotthalom avait publié en novembre 2016 un décret interdisant la construction de mosquée, l’appel à la prière du muezzin, le port de vêtements tels que le niqab et le burkini ainsi que la « propagande homosexuelle ».
 
Vice-président du parti d’extrême-droite Jobbik et coutumier des provocations à caractère xénophobe,l’élu, Laszlo Toroczkai, avait qualifié son décret de « préventif », visant à « protéger la communauté et ses traditions de toute installation de populations extérieures ».
 
Dans ses motifs, la Cour constitutionnelle a expliqué que les autorités locales n’avaient pas le droit de prendre des décrets relatifs aux droits fondamentaux, car, selon la constitution, « les règles concernant les droits et obligations fondamentales doivent faire l’objet de lois ». « A cause de la gravité de la faute, le décret a été aboli avec rétroactif, » a ajouté la haute juridiction.
 
Elle avait notamment été saisie par la communauté islamique de Hongrie (MIK) « choquée par la xénophobie croissante et l’islamophobie alarmante en Hongrie que ce décret porte à un sommet ».
 
L’organisation avait lié cette dégradation à la rhétorique anti migrants développée depuis 2015 par le gouvernement conservateur de Vikor Orban qui a organisé en octobre 2016 un référendum contre les quotas européens d’accueil de réfugiés.