NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

Les représentants de l’association Shams, défendant les homosexuels, ont manifesté aujourd’hui, mardi 2 mai 2017, pour appeler à bannir le très controversé test anal.
 
Jugé comme une atteinte à la dignité humaine, le test anal, censé prouver l’orientation sexuelle, est systématiquement appliqué dans les affaires d’homosexualité sur la base de l’article 230 du code pénal tunisien, condamnant celui qui la pratique à 3 ans de prison ferme. Pis encore, des médecins «navrés» de ne pouvoir prouver l’homosexualité en l’absence de trace de pénétration anale, vont même jusqu’à effectuer des prélèvements à la recherche de traces de sperme (sic !).
 
Aujourd’hui, les représentants de Shams et son président Me Mounir Baatour, se sont réunis devant le siège du Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) pour dénoncer cette pratique et appeler les médecins légistes à refuser de soumettre les «accusés» au test anal.
 
Ils ont remis une pétition contenant plus de 42.000 signatures collectées en Tunisie mais surtout ailleurs, à l’aide de l’association internationale All out, qu’ils ont présenté au Cnom et ont pu obtenir un rendez vous avec son président.
 
Les représentants de Shams n’étaient pas nombreux, mais ils étaient déterminés. L’on remarquera, cependant l’absence des activistes de la société civile et les défenseurs des droits de l’Homme, qui s’accordent pourtant pour dire que ce test anal est une atteinte à la dignité humaine, le qualifiant de test de la honte. Mais lorsqu’une action est mise en place, on les voit peu ou pas du tout. Ont-ils honte de défendre le droit des minorités sexuelles? «Ce n’est pas le moment», diront certains qui ont été sollicités, comme pour se dérober.
 
Ce qui est sûr c’est que l’homosexualité est encore tabou en Tunisie, où elle est sévèrement punie. Aussi, ceux qui sont censés défendre les droits humains craignent-ils, souvent, de s’engager pour une cause qui n’est pas très populaire. La plupart gardent le silence ou ne s’affichent pas aux côtés des homos «de crainte d’être assimilés à eux», disent-ils…