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 d’ADHEOS

La moitié des LGBT d’Ecosse aurait subi ou été témoin d’actes homophobes dans le sport, selon l’étude d’une association. Mais les Ecossais ne sont pas les seuls, l’homophobie sur les terrains ou dans les tribunes reste répandue dans le pays hôte des JO 2012.
 
Moins d’un mois avant le début des Jeux Olympiques de Londres, l’Ecosse fait un état des lieux de l’homophobie dans le sport. Les résultats de cette étude conduite par OutSport pour l’association Equality Network, sont assez alarmants. Effectuée auprès de 1.722 volontaires, elle révèle que six personnes LGBT sur 10 auraient été témoins de comportements homophobes dans le sport écossais. Ils sont 79% à estimer qu’il y a un problème d’homophobie dans le milieu, mais seul 5% pensent qu’assez de moyens sont mis en œuvre pour le combattre.
 
Selon le rapport, l’homophobie se retrouve à tous les niveaux du sport, chez les professionnels comme chez les amateurs, sur le terrain comme dans les gradins. Le foot serait le plus touché, suivi du rugby et de la boxe.
Le rapport appelle à une action du gouvernement mais aussi à la formation des personnels encadrants. De nombreux politiciens écossais ont déjà fait savoir qu’ils allaient redoubler leurs efforts, notamment en vue des Jeux du Commonwealth de 2014.
 
Un fléau national
L’homophobie dans le sport ne touche pas que l’Ecosse, elle concerne tout le Royaume-Uni. Rien qu’en janvier 2012, un rugbyman gallois et un footballeur anglais ont été condamnés pour deux twitts homophobes. Aucun joueur de football professionnel britannique n’a révélé son homosexualité depuis Justin Fashanu en 1990, qui s’est plus tard suicidé. Le rapport estime que le coming out de sportifs comme Gareth Thomas et Graeme Obree n’ont pas beaucoup aidé les autres à révéler leur identité sexuelle. Graem Obree leur a même déconseillé de le faire. Il n’a fait cette révélation qu’une fois à la retraite car «cela aurait été trop compliqué dans les vestiaires».
 
Les clubs de foot anglais ne sont pas très engagés dans cette lutte. Ils ont signé la charte gouvernementale contre l’homophobie mais la plupart ont refusé d’aller plus loin. Quand le gouvernement leur a demandé de s’engager dans la campagne Football V Homophobie, seuls 6 des 16 clubs des divisions anglaises ont accepté. «Les actions sont plus efficaces que les mots. Signer la charte est une chose, s’en est une autre d’entraîner les officiels et les organisateurs pour combattre l’homophobie quand ils la voient», a pourtant expliqué Andy Wasley, de l’association Stonewall.
 
Pour les Jeux Olympiques, les autorités britanniques ont l’intention d’être vigilantes. Et si le Comité refuse d’interdire la participation des pays criminalisant l’homosexualité, comme certains activistes le demandaient, les organisateurs ont entraîné le personnel encadrant à répondre et gérer tout acte ou propos homophobe.