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 d’ADHEOS

Un homme de 27 ans est jugé aux assises pour les agressions homophobes de quatre personnes : des attaques au couteau lors de rendez-vous homosexuels. Dylan, 29 ans, fait partie des victimes. Il s’est confié à France Inter.

Dylan est un adepte du “cruising”, ces rencontres homosexuelles via des plateformes en ligne. Il n’a en revanche par pour habitude de se rendre au domicile de son partenaire sexuel. Mais ce soir-là, le jeune homme qui l’aborde via le site Coco, le convainc de le rejoindre dans le 18e arrondissement de Paris.

Une fois sur place, il m’a dit de me mettre à quatre pattes, ce que j’ai refusé. Je me suis simplement mis à genoux et il a sorti une lame de boucher qu’il a placée au niveau de la gorge. Il m’a demandé de sortir tout ce que j’avais dans les poches. Et il y a eu des insultes homophobes: “sale PD, sale gros PD de merde “, confie Dylan, deux ans après cette soirée de décembre 2022.

L’agresseur s’empare ensuite de son smartphone et disparaît. Non sans avoir intimé à Dylan de se taire. Qu’importe, Dylan porte plainte le lendemain. Comme trois autres hommes, victimes d’un scénario en tous points identiques.

J’ai eu cette volonté de parler de ce qui m’étais arrivé. Parce que pour moi les guet-apens homophobes, c’était une légende urbaine. Et quand je vois l’ampleur que ça a pris ces deux dernières années, je trouve ça ahurissant”, poursuit Dylan.

L’intention homophobe, une circonstance aggravante

L’accusé, lui, a reconnu être l’auteur des agresseurs devant les enquêteurs. Des attaques qu’il justifie par l’appât du gain, afin de revendre les smartphones subtilisés pour pouvoir acheter des cadeaux de Noël à ses proches. Mais il nie toute intention homophobe. Une question qui sera au cœur des débats devant la cour d’assises de Paris.

Le fait de passer par le site Coco, connu pour être un site de rencontres homosexuelles, de viser quatre victimes toutes homosexuelles pour commettre ses crimes, permet de retenir la circonstance aggravante de l’orientation sexuelles des victimes “, explique Me Jean-Baptiste Boue-Diaqueno, avocat de partie civile. ” On voit de plus en plus de guet-apens homophobes. Ce sont des fait qui doivent être justement traités par la justice “.

Cette circonstance aggravante fait encourir à l’accusé, en détention provisoire depuis les faits, la réclusion criminelle à perpétuité.

Source : radiofrance.fr