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 d’ADHEOS

Le nouveau Premier ministre, Edouard Philippe, se caractérise par des positions ambivalentes sur les droits LGBT. Il s’est abstenu sur le mariage pour tous et s’est déclaré à l’époque opposé à la PMA et la GPA.
 
Emmanuel Macron a nommé lundi le député-maire Les Républicains du Havre au poste de chef du gouvernement.
 
Lors de sa cérémonie de prise de fonction, ce dernier s’est présenté comme "un homme de droite".
 
Et de fait, de droite il est, comme le confirme sa position au moment de la discusion parlementaire de la loi instaurant le mariage pour tous.
 
Edouard Philippe ne s’est pas opposé au mariage gay. Issu de la droite modérée, il s’est abstenu comme quatre autres députés de son camp, le 23 avril 2013 lors du vote à l"Assemblée nationale. Six autres étaient allé plus loin et avaient voté pour l’égalité du mariage.
 
S’exprimant dans une tribune du Huffpost en date du 10 février 2013, signée avec Nathalie Kosciusko-Morizet, le nouveau Premier ministre expliquait: "Nous ne sommes pas opposés à une loi qui permettrait le mariage et l’adoption simple pour les couples de même sexe, mais nous n’accepterons pas ce qui viendra après cette loi. Nous nous opposerons résolument à la PMA pour les couples homosexuels féminins, et à la GPA qui, au nom de l’égalité, ne manquera pas d’être réclamée par la suite".
 
La suite, précisément, on y est désormais avec un exécutif renouvelé de fond en comble.
 
Le nouveau président a exposé ses positions sur la PMA et la GPA. Il s’est dit favorable à l’ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes tout en subordonnant cette mesure à l’avis du Comité consultatif national d’éthique prévu pour la fin du printemps 2017.
 
Edouard Phillipe ne s’est pas exprimé sur ce dossier depuis sa prise de position de 2013, mais son engagement au service du président est censé se faire sur la ligne politique fixée par celui-ci.
 
Il devra tôt ou tard clarifier la position de son gouvernement – dont la composition donnera peut-être quelques indices – sur ce sujet.
 
Le choix des ministres de la justice, de la famille, de l’éducation, des droits des femmes notamment seront éclairants de ce point de vue sur ce que la commauté LGBT peut espérer – ou pas.
 
Dans sa lettre ouverte aux personnes LGBT pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron s’est dit "soucieux de "construire un consensus le plus large possible", une prudence qui nourrit le doute au sein de la communauté LGBT.