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 d’ADHEOS

Hier, la vingtaine de militants LGBT présente au défilé a été cernée, insultée et frappée par des prêtres orthodoxes et leurs partisans.
 
La gay pride de Tbilissi, capitale de la Géorgie, a tourné court hier. Une vingtaine de manifestants a tenté de défiler sur la rue principale de cette ville très religieuse du Caucase du Sud, brandissant des drapeaux aux couleurs de l’arc-en-ciel et des pancartes où l’on pouvait lire «Stop à l’homophobie». Résultat: une bagarre et des interpellations. Les manifestants ont en effet été attaqués par des prêtres orthodoxes et leurs partisans…
 
Insultes et coups de poing
Selon un témoin présent lors des faits, le groupe de militants orthodoxes et de prêtres leur ont bloqué la route alors qu’ils étaient en chemin pour le Parlement géorgien. Ils aurait aussi crié des insultes et donné des coups de poing aux manifestants.
 
«Il y a beaucoup de discriminations ici et nous voulons montrer que l’homosexualité n’est pas une menace pour la société», a expliqué l’une des manifestantes, Anna Belobrova. «Comment pouvez-vous faire la promotion de ces choses-là dans les rues où il y a des enfants? Cela ne doit pas être autorisé», déclarait de son côté un des prêtres.
 
Trois personnes interpellées
La police est intervenue après les altercations. Au moins trois personnes ont été interpellées. «Cela montre que Tbilissi a encore un long chemin à faire pour devenir une ville européenne moderne. Nous nous attendions à une réaction négative, mais pas à une attaque», résumait hier l’une des organisatrices de marche, Natia Gviniachvili, membre de l’ONG de défense des droits de l’Homme Identoba.
 
L’Eglise Orthodoxe jouit d’une grande autorité en Géorgie, ex-république soviétique conservatrice de 4,6 millions d’habitants, où l’homosexualité est largement considérée comme inacceptable