NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

L’homme raconte avoir subi onze épisodes violents depuis sa majorité, et juge que l’homophobie est peu prise au sérieux.

Rémy, un jeune homme de 27 ans, a été victime d’une agression homophobe en plein jour, le 13 juillet, derrière la gare. Deux jeunes hommes lui ont asséné un coup derrière la nuque, puis, quand il s’en est indigné, il s’est vu rétorquer: «Ben t’es pédé, non?», a-t-il raconté à la «Tribune de Genève». Il s’en est ouvert au média genevois car il s’agit, explique-t-il, de la onzième agression du type subie depuis sa majorité, et qu’il en a plus qu’assez. Son assaillant a été retrouvé et condamné, mais uniquement pour voie de fait, déplore Rémy, dépité que l’homophobie n’apparaisse pas dans les charges retenues. Il juge ainsi que cette forme de racisme n’est pas encore assez prise au sérieux.

La police genevoise, elle, explique que s’il est relativement aisé de recenser les textes ou propos homophobes rendus publics, le code pénal ne prévoit pas de délits contre l’intégrité physique incluant la notion d’homophobie. Seules existent des voies de fait, des lésions corporelles, etc. Sa porte-parole précise par ailleurs que depuis 2013, un groupe de travail intégrant l’association Dialogai s’est saisi du sujet. «Les policiers sont sensibilisés à la thématique et les cadres de la police de proximité y sont formés.»