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 d’ADHEOS

Le député (Agir) de Seine-et-Marne Franck Riester, ouvertement homosexuel, a été nommé ministre de la Culture et de la communication à la place de Françoise Nyssen, ce mardi 16 octobre.
 
on nom circulait depuis plusieurs semaines. Le député de 44 ans, Franck Riester, été nommé ce mardi 16 octobre ministre de la Culture en remplacement de Françoise Nyssen. Cet ancien cadre des Républicains, devenu soutien « constructif » de la majorité après l’élection d’Emmanuel Macron, est le chef de file du parti Agir depuis 2017.
 
Né le 3 janvier 1974 à Paris, Franck Riester appartient à une famille de notables implantée de longue date en Seine-et-Marne. Diplômé de l’Institut supérieur de gestion (ISG) et titulaire d’un Master de gestion des collectivités territoriales décroché à l’Essec, celui qui se définit comme « chef d’entreprise » a travaillé dans un cabinet d’audit et de conseil avant de reprendre l’entreprise familiale de concessions automobiles Peugeot.
 
Un des premiers cadres de droite ouvertement gay
 
Sa carrière politique débute en 1995 lorsqu’il est élu conseiller municipal de Coulommiers sur la liste de Guy Drut, ex-député et ancien ministre de Jacques Chirac. Quelques années plus tard, en 2007, il devient député de la 5e circonscription de Seine-et-Marne, où son mentor était élu depuis 1986, puis maire de Coulommiers en 2008.
 
En 2011, il est l’un des premiers cadres à droite à révéler son homosexualité dans une interview au journal local Le Pays Briard. « Mon homosexualité n’est pas un secret, déclarait-il à l’époque. Je partage ma vie avec mon ami depuis longtemps. Pour autant, je n’ai jamais fait étalage de ma vie privée et continuerai à agir de la même manière. »
 
« Ce n’est pas une honte d’être homosexuel »
 
Quelques années plus tard, en 2013, il marque les esprits en votant en faveur du mariage pour tous avec son collège UMP Benoist Apparu. Dans une interview à TÊTU en 2016, il s’était exprimé sur une éventuelle ouverture de la PMA pour toutes les femmes : « À titre personnel, je constate que des femmes ont recours à la PMA chez nos voisins, notre responsabilité est donc de prendre cela en compte et d’en profiter pour remettre à plat cette question quelle que soit l’orientation sexuelle. »
 
Un texte « historique » selon Riester. En juin dernier, à l’occasion de la Marche des fiertés, il expliquait à TÊTU « qu’il reste encore des combats à conduire ». « Ce n’est pas une honte d’être homosexuel, ce n’est pas un problème et il n’y a pas à rougir. »
 
Après avoir été porte-parole du candidat Sarkozy en 2012, cet ancien secrétaire national de l’UMP chargé de la communication a soutenu Bruno Le Maire lors de la primaire de la droite en 2016, avant de rallier Alain Juppé au second tour.
 
S’il n’est pas, contrairement à Françoise Nyssen, un homme de culture, le nouveau ministre s’était fait remarquer à la Commission des affaires culturelles de la chambre basse, notamment pour avoir été rapporteur en 2009 des deux projets de loi sur la propriété littéraire et artistique sur internet.
 
Il avait également été entre 2009 et fin 2015 membre du collège de la Hadopi, la Haute autorité compétente.
 
« Servir la France, pas un clan »
 
Depuis l’entrée d’Emmanuel Macron à l’Élysée, Franck Riester avait insisté sur son envie de « servir la France, pas un clan ».
 
« Franck rêve d’être ministre de la Culture, mais il faut qu’il prenne un peu d’étoffe », considérait alors l’un de ses proches, en témoignant de la déception du député de Seine-et-Marne de ne pas avoir été appelé dans le premier gouvernement d’Édouard Philippe. C’est aujourd’hui chose faite.