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 d’ADHEOS

La gouverneure républicaine de l’Arizona a mis son veto, mercredi 26 février, à une loi très controversée autorisant les commerçants à invoquer la liberté religieuse pour refuser de servir des homosexuels.
 
Le texte de loi, voté la semaine dernière par les parlementaires et sénateurs de l’Etat, « est formulé en termes généraux et pourrait avoir des conséquences involontaires et négatives. J’ai mis mon veto au texte il y a quelques minutes », a déclaré Jan Brewer. A l’annonce de la décision, un groupe d’opposants au texte, rassemblés près du Sénat de Phoenix, a laissé exploser sa joie.
 
La républicaine, connue pour ses positions ultra-conservatrices, notamment en matière d’immigration, observe que « notre société fait face à beaucoup de changements considérables ». « Cependant, je pense sincèrement que la loi 1062 peut potentiellement causer plus de dégâts qu’elle ne propose d’en régler, et diviser l’Arizona de façon inimaginable », a-t-elle ajouté.
 
LIBERTÉ DE RELIGION ET NON-DISCRIMINATION
 
« La liberté de religion est une valeur fondamentale pour les Etats-Unis et l’Arizona. Mais la non-discrimination l’est tout autant », a-t-elle poursuivi.
Le texte de loi ne désigne pas précisément les homosexuels, mais il permet aux personnes individuelles et aux commerçants de faire prévaloir, en cas d’éventuel procès pour discrimination, leurs croyances religieuses.
 
Le promoteur du texte, le groupe ultra-conservateur Center for Arizona Policy, est farouchement opposé au mariage gay et à l’avortement. Il avait appelé la gouverneure à signer le texte. « Personne ne devrait être obligé d’aller à l’encontre de ses croyances religieuses en allant au travail ou en ouvrant un commerce », a-t-il écrit dans un communiqué.
 
La loi avait suscité la colère des défenseurs des droits des homosexuels, notamment la puissante Union américaine de défense des libertés civiles (ACLU), qui avait appelé Jan Brewer à mettre son veto au texte. « Une fois de plus, les parlementaires de l’Arizona sont du mauvais côté de l’histoire », écrivait l’ACLU.