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 d’ADHEOS

 «En 2011, je marche, en 2012, je vote.» C’est le mot d’ordre de la Marche des fiertés parisienne de ce samedi, à un an de l’élection présidentielle. Mais au fait, de quels partis se réclament les bi et les homos? Second volet de l’enquête Ifop publiée en exclusivité par TÊTU.
 
On a désormais une idée plus précise du nombre d’hommes et de femmes en France qui se disent «homosexuels» ou «bisexuels», grâce à l’enquête de l’institut Ifop publiée en exclusivité par TÊTU (lire article).Mais pour qui votent-ils? La question est brûlante alors que de nombreuses marches des fiertés (et notamment celle de Paris aujourd’hui) ont choisi cette année pour mot d’ordre: «Pour l’égalité, en 2011, je marche, en 2012,je vote». Et elle revient régulièrement dans l’actualité, entre le vote sur le mariage des couples homos qui a souligné la division des camps politiques sur le sujet, et le démarrage d’une campagne électorale où les candidats ne manqueront pas d’aborder la question des droits LGBT.

 
 
Selon la même méthode que pour les données démographiques concernant les homosexuels, c’est-à-dire en combinant les données de différents sondage, l’Ifop a pu dégager quelques tendances – à prendre avec des pincettes toutefois, car les sondages ont été réalisés entre février et mars 2011. Les affinités politiques, on s’en doute, sont en constante évolution.
 
A babord!
Mais tout de même, les données de l’Ifop présentent des tendances suffisamment fortes pour permettre quelques conclusions. A la question «De quel parti politique vous sentez-vous le plus proche?», «la France compte globalement un tiers de sympathisants des partis de gauche», estime François Kraus, chef de groupe au département opinion et stratégies d’entreprise de l’Ifop. Les personnes se définissant comme homosexuelles, elles, se déclarent à 51% sympathisantes de la gauche. Un écart statistiquement significatif. En ce qui concerne les bisexuels, ils sont 37% à se dire de gauche.
 
A la même question, quand 30% de l’ensemble de la population se disait, au début de l’année, proche des partis de droite, seuls 22% des homosexuels revendiquait une proximité avec ce bord politique.
 
Les homos plus politisés
Dernier enseignement notable de la synthèse réalisée par l’institut: les homosexuels seraient moins apolitiques que le reste de la population française. Ainsi, toujours à la même question, 29% des Français déclarent n’être «proche d’aucun parti politique». Dans la population ayant répondu «je suis homosexuel», ils ne sont que 17% à ne se dire proche d’aucune formation politique. De quoi donner un poids plus important encore au slogan de la Marche des fiertés…