Les médias belges rapportent l’agression en Flandre d’un adolescent gay, dont la vidéo a été diffusée sur Instagram. Les agresseurs s’en sont également pris à un drapeau LGBT qu’ils ont balancé dans un fleuve.
La scène s’est déroulée ce lundi 17 mai, journée mondiale de lutte contre l’homophobie, comme un rappel que celle-ci est toujours nécessaire en 2021… Deux vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent l’agression manifestement homophobe d’un garçon en Belgique, précisément à Audenarde (Oudenaarde en néerlandais) en Flandre-Orientale, à 40 km de la frontière avec les Hauts-de-France.
“La journée des homos”
Filmée au smartphone, la scène montre la victime se faire rouer de coups de poing, dans la rue, par un autre adolescent. C’est la seconde vidéo qui signe l’homophobie des agresseurs puisqu’on y voit deux garçons détachant un drapeau LGBT qui flottait devant un bâtiment avant de le jeter dans l’Escaut, le fleuve qui passe par là. La personne qui filme répète alors à plusieurs reprises : « Homodag, wat denken jullie ? », que nos confrères du quotidien belge Le Soir traduisent par : « La journée des homos, qu’en pensez-vous ? ». La vidéo de l’agression, accompagnée de force émojis “mort de rire”, a été diffusée sur Instagram, indique également le journal.
Trois suspects interpellés
“Trois jeunes ont été interpellés” à la suite de cette agression, rapporte La Libre belgique, auquel le parquet belge a indiqué qu’une enquête a été ouverte. Le site Sudinfo.be rapporte par ailleurs que le bourgmestre de la ville, Marnic De Meulemeester (du parti des Libéraux et démocrates flamands, l’Open VLD), a condamné ces actes : “Une telle violence, le jour de la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie, c’est bien sûr impardonnable. Nous devons le condamner fermement et prendre des mesures vigoureuses à cet égard”.
Sudinfo rapporte par ailleurs qu’un internaute affirme sur Twitter être entré en contact avec la victime, un adolescent gay qui s’en serait sorti “avec quelques bleus” et aurait déclaré “qu’il ne s’agissait pas de la première fois qu’il était agressé de la sorte en raison de son orientation sexuelle”. Les suspects arrêtés doivent désormais être présentés devant un juge.
- SOURCE TETU