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 d’ADHEOS

D’autres manifestations du même type ont eu lieu dans une soixantaine de pays.
 
Quelque 250 personnes se sont rassemblées dimanche devant l’ambassade de Russie à Uccle afin de protester contre la loi russe interdisant la "propagande" LGTB (Lesbian/Gay/Trans/Bi). En organisant ce "kiss-in", des embrassades géantes, les manifestants entendaient dénoncer l’homophobie qui règne en Russie et appeler le comité olympique belge à défendre les droits des homosexuels en marge des jeux olympiques d’hiver, qui auront lieu à Sotchi.
 
D’autres manifestations du même type ont eu lieu dans une soixantaine de pays. "C’est un signal important", a expliqué Bjorn Pius, porte-parole de l’association Outrage. "Nous voulons montrer notre solidarité avec les Russes victimes du régime Poutine. La loi interdisant la propagande homosexuelle a créé une atmosphère de haine et pas mal de gens, homosexuels notoires, ont perdu leur emploi", a-t-il ajouté. "Au Parlement russe, la Douma, circule actuellement un projet permettant de retirer un enfant biologique à ses parents homosexuels et les agressions se multiplient dans le pays. Un signal clair doit être donné au régime Poutine afin de lui signifier que tout ceci est inacceptable", a encore indiqué M. Pius. "Nous avons par ailleurs demandé aux manifestants de tous les pays de mettre leur comité olympique national sous pression", a de son côté expliqué François Massoz-Fouillien, porte-parole de Rainbow House Brussel. Concrètement, les manifestants souhaitent que les athlètes aient le droit de se positionner sur la question et estiment que les prochaines villes sélectionnées pour l’organisation des Jeux olympiques doivent se trouver dans des pays disposant d’une législation anti-discrimination. "On ne parle pas que des discriminations envers les LGBT. Toutes les minorités religieuses, ethniques ou autres, sont concernées", a conclu M. Massoz-Fouillien.
 
"Bons baisers de Paris" pour dénoncer une "loi homophobe" russe
 
Des dizaines de couples de même sexe se sont embrassés dimanche devant l’ambassade de Russie à Paris pour dénoncer une loi russe jugée "homophobe" et "régressive", promulguée fin juin par Vladimir Poutine.
 
Sous des bannières clamant "Vivre son orientation sexuelle est une liberté fondamentale" et avec des slogans comme "moins de Poutine, plus de drag queens", environ 150 militants homosexuels, féministes ou écologistes ont participé à ce "kiss-in", selon la préfecture de police. "On a obtenu une belle victoire en France cette année avec la loi sur le mariage pour tous, mais ça ne doit pas nous faire oublier qu’ailleurs, la situation reste difficile", a déclaré Léa Lootgieter, vice-présidente de SOS Homophobie.
 
Alors que la Russie s’apprête à organiser les prochains jeux Olympiques d’hiver, en février à Sotchi, les manifestants ont demandé "une réaction" du Comité international olympique (CIO). "C’est inadmissible que la Russie se serve des JO comme vitrine politique et que ni le CIO ni le gouvernement français ne viennent contester ces lois assassines", a dénoncé "Soeur Maria Culasse", membre des "Soeurs de la Perpétuelle indulgence", des militants lesbiennes, gays, bissexuels et transexuels (LGBT) en habit religieux coloré.
 
Vladimir Poutine a promulgué fin juin une loi qui puni par des amendes la "propagande" de l’homosexualité devant les mineurs. Le texte est dénoncé comme homophobe par de nombreux défenseurs des droits de l’homme, pour qui sa formulation très vague ouvre la porte à la mise en cause d’un couple qui se tient par la main.
 
L’homosexualité, condamnée sous l’ex-URSS, s’exprime relativement ouvertement en Russie, mais les "gay prides" y sont systématiquement interdites.