La flamme olympique est arrivée dimanche en Russie pour les JO de Sotchi en février 2014, sur fond de campagne d’Amnesty International dénonçant les violations des droits de l’homme et de controverse sur la loi "anti-gay".
Symbole de l’idéal olympique, le flambeau allumé le 29 septembre à Olympie (Grèce) et remis à une délégation russe à Athènes samedi, a été acheminé à bord d’un Airbus A320 de la compagnie russe Aeroflot qui a atterri dimanche à l’aéroport de Moscou-Vnoukovo.
La flamme olympique a commencé son voyage vers Sotchi sous la protestation de plusieurs dizaines de manifestants qui se sont rassemblés à Athènes et qui ont brandi un drapeau arc-en- sur les marches de l’Acropole.
Un groupe de jeunes LGBT grecs a déployé des bannières sur lesquelles on pouvait lire "L’homophobie n’est pas dans l’esprit olympique " ou " L’amour n’est pas de la propagande", en référence à la loi homophobe russe dite "anti-propagande homosexuelle".
"La Russie reçoit la flamme olympique, un symbole mondialement reconnu ses idéaux humanitaires, a indiqué le groupe dans un communiqué. Pourtant, les lois en Russie sont loin des idéaux des droits de l’homme quand il s’agit de personnes LGBTQ, qui sont torturées, maltraitées et discriminées. Nous avons choisi de ne pas se taire ce jour".
Par ailleurs, l’ONG Amnesty International a annoncé le lancement lundi d’une campagne mondiale pour dénoncer les violations des droits de l’homme en Russie. "Des sympathisants d’Ottawa à Porto Rico en passant par Varsovie, Paris, Bruxelles et Moscou vont organiser des manifestations sur des places publiques et devant les ambassades de Russie pour attirer l’attention sur l’ampleur des violations des droits à la liberté d’expression, d’association et de rassemblement pacifique en Russie", a indiqué Amnesty dans un communiqué.
"La flamme olympique peut apporter un éclairage sur les violations des droits de l’homme que les autorités préfèreraient cacher avec les célébrations", a-t-elle ajouté. L’ONG prévoyait d’organiser un rassemblement sur la place Pouchkine, au coeur de Moscou, mais elle a indiqué avoir essuyé un refus des autorités russes.
Les jeux de Sotchi sont un événement auquel tient particulièrement Vladimir Poutine, l’homme fort du pays depuis 13 ans, qui a usé de toute son influence pour décrocher en 2007 l’organisation de cet événement planétaire dont il souhaite faire une vitrine pour la Russie.
Des sommes colossales ont été dépensées dans des constructions tous azimuts à Sotchi, station balnéaire de l’époque soviétique entre la mer Noire et les montagnes du Caucase, auparavant quasi vierge d’installations sportives. Jeux les plus chers de l’histoire Les jeux de Sotchi sont ainsi devenus les plus chers de l’histoire (jeux d’été compris) avec un coût de quelque 36 milliards d’euros pour les infrastructures olympiques ainsi que routières et autres aménagements.
La Russie a depuis été critiquée par nombre d’ONG lui reprochant d’avoir causé d’importants dégâts à l’environnement à travers toutes ces constructions, le traitement des travailleurs immigrés recrutés en masse sur les chantiers de Sotchi, ainsi que des soupçons de corruption.
Les défenseurs des droits de l’homme et de la cause homosexuelles ont même appelé au boycott des JO de Sotchi pour protester contre la récente loi russe interdisant la "propagande" homosexuelle devant mineurs, passible de prison, un texte discriminatoire.
- Source E-llico