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 d’ADHEOS

 L’une des grandes voix de l’UMP s’est exprimé à deux reprises sur la question du mariage pour les couples homosexuels. Son positionnement, s’il se dit «pour l’égalité des droits», n’est pas sans ambiguïté…
  
«On n’a pas aujourd’hui, sur le mariage homosexuel, le même regard que celui qu’on avait il y a 20 ou 30 ans.» Alain Juppé a été invité hier, lors d’un point presse, à se prononcer à nouveau sur la question du mariage des couples homosexuels. Un sujet sur lequel son avis tranche avec celui de son camp.

 
 Le ministre des Affaires étrangères et maire UMP de Bordeaux a ainsi déclaré que «les responsables politiques ne sont pas toujours là pour suivre l’opinion, mais ils doivent malgré tout tenir compte, en démocratie, de l’évolution de l’opinion et dans ce domaine, l’opinion a beaucoup évolué». Une prise de position pour une meilleure protection des couples homos, tandis qu’il juge plus largement «utile» de revenir aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, dans le cadre du projet de l’UMP pour la présidentielle de 2012.
 
«Est-ce qu’il faut appeler ça un mariage? Moi j’aurais préféré qu’on fasse preuve d’un peu plus de créativité, qu’on trouve un nom différent.» Alain Juppé «Exactement les mêmes droits»
Dimanche, Alain Juppé s’était exprimé sur cette question lors de l’émission politique Le Grand Jury/RTL/LCI/Le Figaro (écouter l’émission). Lors de cette émission, il avait pu développer plus longuement toute l’ambiguïté de sa position sur la question.
 
Interrogé sur le sondage Ifop/Ouest France donnant à 63% le nombre de Français favorable au mariage des homosexuels, il a dit: «Moi aussi j’ai évolué et je pense aujourd’hui qu’il faut donner aux homosexuels exactement les mêmes droits qu’aux hétérosexuels.»
 
Attendre encore pour l’homoparentalité
«Est-ce qu’il faut appeler ça un mariage? s’interroge-t-il toutefois. Moi j’aurais préféré qu’on fasse preuve d’un peu plus de créativité, qu’on trouve un nom différent. Mais enfin bon, égalité des droits, là je suis en phase complète.»
 
Mais spontanément, il a ajouté: «En revanche, vous voyez, sur l’adoption des enfants par des couples homosexuels, je n’y suis pas encore. Voilà. Je dis pas que dans cinq ans ou dans dix ans, hein, quand les mœurs évolueront… Vous savez, Montesquieu a dit souvent que la loi était aussi l’expression de l’opinion générale et de l’évolution des mœurs, et on le voit bien là…»