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 d’ADHEOS

Une information judiciaire a été ouverte le 10 juillet après une agression à caractère raciste qui s’est déroulée dans la nuit du 5 au 6 juin, place des Terreaux. Cinq personnes ont été interpellées.
Deux ont été placées en détention provisoire. Selon la police, il s’agit de membres du GUD, un groupuscule d’extrême droite radicale.
 
A Lyon, le Groupe Union Défense (GUD), qui s’est reformé en septembre 2011, est un groupuscule connu pour ses actions violentes. Plusieurs de ses militants ont déjà été lourdement condamnés pour un lynchage à Villeurbanne ou pour une forme de ratonnade à la Guillotière.
 
Cette nouvelle agression révélée par le Progrès dans son édition du 11 juillet n’est donc pas surprenante même si elle est, encore une fois, particulièrement violente et raciste.
 
Sur Facebook, les agresseurs se vantent de la « baston »
 
Dans la nuit du 5 au 6 juin, vers 3 heures du matin, une dizaine de personnes se présentent au Boston Café, un établissement de nuit de la place des Terreaux. Ils se font refuser l’entrée.
 
Au même moment, trois jeunes gens en sortent. Ils sont noirs. Et manifestement c’est ce qui n’a pas plu à la dizaine d’individus qui viennent de se faire refouler. Ils se ruent sur les jeunes, insultes racistes à la bouche. La bagarre est violente.
 
La principale victime, un jeune de 19 ans, écope de 14 jours d’interruption temporaire de travail (ITT). Les trois victimes, des étudiants en droit, ont toutes porté plainte.
 
Le jour même, plusieurs des agresseurs ont posté sur Facebook des messages sur la « baston », en se vantant de leurs exploits, propos racistes en prime. Un des agresseurs a notamment publié une photo de son oreille déchirée, ce qui a suscité des commentaires amusés chez ses amis.
 
Un mois après l’agression, cinq de ces personnes ont été interpellées le 9 juillet. Ils ont entre 17 et 24 ans et sont domiciliés dans la région lyonnaise pour quatre d’entre eux (Charvieu-Chavagneux, Crémieu en Isère, Ambutrix dans l’Ain et Lyon). L’un d’eux vient de Paris. Tous sont connus de la police et identifiés comme faisant partie du GUD.
 
Présentés au parquet le 10 juillet, ils ont été mis en examen pour violences en réunion « en raison de l’appartenance d’une des victimes à une race ou une ethnie », selon la formule consacrée.
 
Deux d’entre eux ont été placés en détention provisoire. Les trois autres sont sous contrôle judiciaire. Une information judiciaire a été ouverte.