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 d’ADHEOS

Le mea culpa du dirigeant cubain au sujet des persécutions contre les homosexuels cubains dans les années 1960 ou 1970 a été accueilli de façon mitigée par des représentants de la communauté gay cubaine.
 
 
«Je suis très contente que notre commandant ait fait ce geste, qu’il n’avait jamais fait auparavant sur ce sujet», déclare la trans «Sisi», 45 ans, employée au Centre national de l’éduation sexuelle dirigé par la nièce de Fidel Castro et fille du président Raul, Mariela. «Le manque de connaissance est responsable de ce qui s’est passé il y a 50 ans», ajoute-t-elle.

 
 
Dans un entretien avec le quotidien mexicain La Jornada publié il y a une semaine, l’ancien président cubain, âgé de 84 ans, avait reconnu sa responsabilité dans le traitement «injuste» fait dans les années 1960 aux homosexuels dont certains ont été envoyés dans des camps de rééducation de l’armée à l’instar de militants chrétiens, de hippies ou «autres déviants idéologiques». Dans les années 1970, des artistes ont été marginalisés ou poussés à l’exil pour leur orientation sexuelle.
 
«Je suis indigné»
Aliomar Janjaker, dirigeant d’une Fondation clandestine pour les gays et lesbiennes, «Reinaldo Arenas», a lui estimé que les déclarations de Fidel Castro étaient «une tentative désespérée pour montrer qu’il y avait eu des changements» en matière «de respect et d’égalité» sur l’île communiste.
 
«Je suis indigné car à l’époque Fidel était en pleine possession de ses facultés» et aurait pu empêcher les discriminations, a déclaré cet activiste de 33 ans qui assure que les discriminations sont toujours très nombreuses contre les homosexuels cubains.
 
Les relations homosexuelles ont été dépénalisées en 1979 à Cuba, qui autorise par ailleurs depuis 2008 les opérations de changement de sexe.