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 d’ADHEOS

Le Conseil de l’Europe a appelé aujourd’hui la Russie à renoncer à une loi punissant la "propagande" homosexuelle à destination des mineurs, un texte considéré par l’organisation paneuropéenne comme "manifestement discriminatoire à l’égard des minorités" et qui "légalise les préjugés".
 
Cette loi, approuvée mardi par la Douma, la chambre basse du parlement russe, "ne devrait pas" l’être par la chambre haute, a déclaré dans un communiqué le secrétaire général de l’organisation paneuropéenne basée à Strasbourg, Thorbjorn Jagland.
 
"Cette loi porte clairement atteinte à quelques-uns des principes les plus fondamentaux de la Convention européenne des droits de l’homme, comme la liberté d’expression et la liberté de réunion", a estimé M. Jagland. "La majorité n’a pas le droit d’adopter une loi manifestement discriminatoire à l’égard des minorités", a-t-il ajouté, observant que "l’opinion publique est peut-être favorable à une telle loi, mais cela ne justifie pas de légaliser les préjugés".
 
Le terrain est propice en Russie aux discours homophobes – l’homosexualité a été considérée comme un crime depuis l’époque soviétique et jusqu’en 1993, comme une maladie mentale jusqu’en 1999. Selon un sondage de l’institut Vtsiom, 88% des Russes soutiennent l’interdiction de la propagande homosexuelle. Par ailleurs, 54% des Russes pensent qu’il faut punir l’homosexualité.