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 d’ADHEOS

Une citation a priori anodine publiée il y a quelques jours par les veilleurs de Cognac sur les réseaux sociaux: "Quelle chance pour ceux qui gouvernent que les hommes ne pensent pas". Une formule écrite sur le mur facebook du groupe de catholiques traditionalistes qui s’installent, une fois par mois, dans les rues de Cognac pour manifester leur hostilité au mariage pour tous.
 
A leurs yeux, la phrase colle à la perfection "à la pensée qui habite les élites actuelles". Le hic, c’est que l’auteur de cette sentence s’appelle Adolf Hitler et qu’elle est tirée d’un livre intitulé "Mein Kampf", connu pour contenir l’idéologie politique du nazisme.
 
Plusieurs internautes ont repéré la référence aux allures de provocation et tiré la sonnette d’alarme: les administrateurs de facebook ont retiré le post et supprimé les commentaires qui y étaient associés.
 
Hitler, une référence pour les veilleurs?
 
Les intéressés s’en défendent fermement: "Dans le cadre de ses habitudes de posts, cette citation d’Hitler paraissait adaptée à la pensée ambiante qui semble habiter les élites actuelles, justifie Clémence Staquet, aux avants-postes lors des manifestations publiques des veilleurs de Cognac. "L’utilisation de cette phrase avait vocation à alerter les responsables sur la nécessaire liberté d’expression, la diversité de pensée, dans le respect de tous, qui constitue le socle de toute démocratie".
 
Selon François Méhaut, membre du groupe cognaçais, "les veilleurs proposent précisément un espace ouvert à tous où la culture alimente la réflexion afin de ne pas se laisser enfermer dans une pensée unique, aux airs de propagande digne des pires moments de l’histoire".
 
"Les veilleurs publient régulièrement des extraits issus des textes de la littérature à portée culturelle, politique, philosophique ou des citations de figures historiques", argumente encore Clémence Staquet. La suppression du post et des commentaires associés sur facebook est assimilée par les veilleurs à "une censure totalement inappropriée et déconnectée de toute réalité".